Selon Dick Boer, CEO de Ahold Delhaize, les formules de feu Delhaize Group perdront un peu de leur liberté au sein de Ahold Delhaize. Dans le même temps, il souligne l’importance de l’encrage local des enseignes comme Delhaize en Belgique.

Un an après la création de Ahold Delhaize, le CEO Dick Boer se dit ravi de la fusion. Dans des entretiens accordés à De Tijd et au Financieele Dagblad, il note que beaucoup d’objectifs ont déjà été atteints. Le Néerlandais se réfère ici d’une part aux 750 millions d’euros de synergies brutes qui devraient être atteintes d’ici 2019 (contre les 500 millions prédites), et d’autre part, à l’intégration interne des deux groupes.

« Nous avons tous deux bien performé et avons nettoyé notre portefeuille. Les éléments non performants ont disparus. En outre, nous avons tous deux compris qu’une consolidation est nécessaire pour avoir l’échelle et la force requises des deux côté de l’océan » a déclaré Dick Boer. Une stratégie de croissance commune a également, selon le CEO, été trouvée: « Nous nous sommes accordés sur des idées stratégiques complémentaires : croître avec des formules locales, un focus sur l’online et l’omnichannel et des marques solides. »

Selon lui, Ahold Delhaize peut continuer à assumer de fortes marques locales en raison du fait qu’il y a peu de chevauchement. « Nos fichiers clients ne se sont pas enchâssées comme cela peut être le cas dans d’autres fusions. Chez nous, les formules locales restent ».

Pas question de Rouge vs. Bleu

« Les gens travaillent si bien ensemble, qu’il m’est parfois difficile de savoir qui travaillait chez Ahold et qui travaillait chez Delhaize » précise encore Dick Boer. La rivalité historique entre le groupe Néerlandais et le groupe Belge et les différences culturelles entre le « Delhaize rouge » et le « Ahold bleu » semblent en effet avoir disparues au profit d’une bonne coopération. « Le bleu vs. Rouge n’existe qu’entre les Pays-Bas et la Belgique. La grande fusion, elle, a eu lieu aux Etats-Unis et il n’y là a pas de tels sentiments ».

Des objectifs plus mesurables pour Delhaize

Malgré le succès de cette fusion, il existe encore des différences entre Ahold et Delhaize. « Ahold est un peu plus structuré et Delhaize un peu plus libre. Les formules de Delhaizesont plus libre au niveau des décisions » explique Dick Boer à De Tijd. « Nous définirons ici plus d’objectifs aux résultats plus mesurables. Les formules perdront ici un peu de leur liberté, mais tout un chacun comprend que c’est une nécessité pour une entreprise de cette taille ». A contrario, les formules Ahold devraient quant à elle recevoir un peu plus de liberté. Les enseigne prendront par exemple davantage en main leurs propres efforts marketing.

Apprendre de AH

Selon De Standaard, des actions seront prises à court terme dans notre pays. Delhaize Belgique reste le maillon faible au sein du groupe fusionné, et une rapide amélioration devra être opérée. Le journal écrit qu’une organisation pour le Benelux sera établie afin que Delhaize puisse apprendre d’Albert Heijn. « Il s’agit notamment de processus logistiques et administratifs, de connaissances automatisées et de connaissances au sujet des bouleversements du paysage du retail et de l’e-commerce ». Toutefois, la création de cette antenne Benelux ne devrait pas voir le jour avant l’officialisation de la fusion en Belgique, Ahold Delhaize devant encore clôturer le processus de vente de certains points de vente.