Depuis que les magasins non-food sont fermés, de plus en plus de gens achètent en ligne. Les retailers ont décidé de réagir à la situation en affichant des promotions. 

20 %, 30 % et parfois même 50 %... Dans le commerce en ligne, les réductions pleuvent. Maintenant que les clients ne peuvent plus se rendre au magasin physique pour acheter des vêtements ou des chaussures en raison de la crise, ils se rabattent sur les achats en ligne. Les acteurs du commerce en ligne sont d'ailleurs en mesure de répondre à ce besoin. Par exemple, une courte recherche sur Internet montre que divers magasins de mode et de chaussures offrent de nombreuses réductions. "Il est vrai qu'en raison de la crise, nous offrons désormais plus de promotions en ligne que d'habitude", confirme Wouter Torfs, PDG de Schoenen Torfs, à Gondola. "Maintenant que les magasins sont fermés, nous essayons d'attirer l'attention sur notre boutique en ligne et de générer plus de trafic". Toutefois, Wouter Torfs estime que cela ne doit pas toujours se faire avec des promotions extrêmes. Chez Torfs, par exemple, il y a actuellement une réduction de 10 %. "Nous ne voulons pas seulement offrir une réduction à nos clients, nous voulons aussi faire une action bénéfique. Par exemple, nous menons actuellement une campagne dans le cadre de laquelle 10 % des remises sont accordées directement aux clients et 5 % de notre chiffre d'affaires de la semaine est reversé au fonds de lutte contre la pauvreté des enfants".

Les boutiques en ligne attirent maintenant plus de visiteurs. Cette observation se vérifie chez Torfs. "Notre chiffre d'affaires en ligne est au moins trois fois supérieur à celui de l'année dernière. Mais ce n'est pas sans raison. Nous faisons maintenant un effort supplémentaire dans les médias sociaux, mais aussi dans les actions à la radio et à la télévision. Par exemple, nous organisons également des webinaires comme ceux de "Gondola Society Live".  

Du côté de la chaîne de vêtement LolaLiza aussi, la direction est bien consciente de l'importance des ventes en ligne. "Nous essayons maintenant d'avoir une présence supplémentaire sur nos canaux numériques, notamment par le biais des médias sociaux, de nos bulletins d'information, mais aussi par la publicité. En outre, en plus des remises prévues, comme nos ventes de mi-saison qui peuvent atteindre -40 %, nous déballons occasionnellement des ventes flash supplémentaires. Nous espérons ainsi générer plus de trafic et éliminer notre stock dans nos magasins", explique Veerle De Taeye, responsable marketing chez LolaLiza.

Et cela s'avère payant, car le chiffre d'affaires en ligne de LolaLiza a doublé depuis la crise. Cependant, Veerle De Taeye souligne que ce n'est pas la peine de se retrouver avec des promotions extrêmes maintenant, car cela ne fait que menacer les marges. D'autre part, une action promotionnelle temporaire est plus judicieuse. "Pour donner un coup de pouce supplémentaire aux ventes en ligne, nous proposons désormais la livraison et le retour gratuits", ajoute Veerle De Taeye. "Nous constatons maintenant que les gens ont plus de temps et peuvent faire des achats en ligne plus facilement. Nous devons en tirer pleinement parti. Mais nous ne devons pas oublier que les ventes en ligne ne compenseront jamais les ventes dans nos magasins physiques".

"De lourdes promotions ne conduisent qu'à des profits à court terme et à l'érosion de l'image de marque"

Toutefois, certaines entreprises choisissent consciemment de ne pas organiser de promotions en ces temps de crise. "Nous avons délibérément choisi de ne pas organiser de promotions spéciales pendant la crise du coronavirus", explique Katrien Vangrunderbeeck, porte-parole de JBC. "Nous voulons rester fidèles à notre identité et à notre groupe cible : les familles avec enfants. C'est pourquoi nous n'allons pas utiliser cette crise pour générer plus de chiffre d'affaires. Les promotions importantes ne conduisent qu'à des profits à court terme et à l'érosion de la marque. C'est pourquoi nous essayons de l'appliquer le moins possible".

Sur le site web de JBC, les clients trouvent des soldes de mi-saison, mais selon la chaîne de mode, il s'agit d'un business as usual. "Cela n'a rien à voir avec la crise, car ce n'était qu'une action qui était prévue depuis des mois. Cela s'applique également à notre campagne actuelle où les clients bénéficient d'une réduction de 10 % sur un achat de 60 euros", poursuit Katrien Vangrunderbeeck.

Bien que JBC ne propose pas de promotions importantes, la chaîne belge tente d'attirer les clients sur son site web d'une autre manière. "Nous essayons principalement de générer du trafic en inspirant les clients. Non seulement par le biais de nos collections, mais aussi, par exemple, avec des promotions telles que Whatthetiktok. Nous voulons que nos clients s'amusent à la maison avec leurs enfants, nous leur donnons donc de bons conseils en ce sens. Nous voulons être là pour chaque famille en ces temps difficiles", conclut Katrien Vangrunderbeeck.