Encore plus que les autres années, Noël et Nouvel An annoncent de nombreuses questions. Les Belges ont-ils gardé le même budget pour s’offrir du homard et du foie gras ? Vont-ils organiser des festivités en plus petit comité ? Les retailers n’ont pas réponse à tout et doivent donc envisager différents scénarios.

La crise a affaibli le pouvoir d’achat des Belges, mais est-ce pour autant que les consommateurs n’achèteront plus de homard ou de foie gras pour Noël et Nouvel An ? La question mérite d’être posée, surtout si on connaît l’importance d’un mois de décembre pour un distributeur alimentaire, qui dégage généralement un chiffre d’affaires supérieur de 10 à 20 % par rapport à un mois normal. “Si vous ratez le mois de décembre, vous pouvez mettre en péril toute votre année”, soulignait récemment Fabienne Bryskère, CEO de Carrefour Mestdagh. “En tant que CEO d’une chaîne de retail, je dois me poser ces questions : faut-il adapter l’offre à des comportements d’achat différents en fin d’année ? Et comment nous y préparer ? On doit impérativement réfléchir à des offres alternatives pour cette partie de la population qui va voir son pouvoir d’achat diminuer. Mais aussi pour cette autre partie qui s’est révélée pendant le confinement et qui veut plus de local, plus de bio, etc.” Cette incertitude s’est d’ailleurs manifestée dans les traditionnels événements de fin de saison. Les enseignes comme Carrefour, Delhaize ou encore Colruyt ont en effet l’habitude d’organiser des rencontres entre les gérants de magasins et les producteurs, manière agréable et efficace de passer les commandes de fin d’année. Certaines enseignes ont réduit leur salon, mesures sanitaires oblige, d’autres l’ont tout simplement annulé, ce qui ne facilite clairement pas la tâche d’un gérant de magasin.