Relativement boudés par les consommateurs, les plats préparés vendus en grande distribution n’ont pas forcément été perdants sur toute la ligne. La rentrée de septembre a redonné un peu de vigueur à la catégorie, même si la cuisine à domicile et la faible durée de conservation des plats préparés n’aident pas.

Les Deliveroo, Uber Eats, Takeaway, HelloFresh et autres initiatives de livraison de repas (prêts ou à préparer) à domicile se disputaient déjà les parts d’un marché mis relativement sous pression. Avec l’arrivée de la crise sanitaire sur notre territoire, le lockdown et la fermeture des restaurants imposés par le gouvernement, de nombreux autres services ont peu à peu commencé à faire leur apparition : à l’instar de Tastyoo, le nouveau service de livraison de plats cuisinés ultra-frais lancé par Delhaize le 22 octobre dernier, de Rose Mary, le dernier concept de Colruyt qui propose de livrer des repas frais à domicile, ou encore la collaboration de Carrefour avec Uber Eats en Belgique. Si cette multiplication de nouveaux projets concurrence quelque peu les plats préparés vendus en grande distribution, la catégorie se porte relativement bien et semble avoir repris du poil de la bête : + 14 % en volume de ventes d’après les chiffres Nielsen arrêtés à fin septembre 2020, sur base annuelle. “Il peut y avoir un léger effet de concurrence, c’est pourquoi l’un des enjeux de l’ère post-Covid sera de capter des parts de marché sur la restauration hors domicile. Les attentes et contraintes du consommateur sont aujourd’hui renforcées par la crise. A nous d’y répondre”, témoigne Kerstin Seinsche, chargée de dossier commerce export pour Sodebo.