Le groupe français de prêt-à-porter IKKS a présenté la semaine dernière un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit notamment la fermeture de 77 points de vente. Les magasins belges de l’enseigne ne seront pas impactés par ce projet.

Lundi dernier, IKKS a dévoilé un plan stratégique baptisé PhoenIKKS et dont l’objectif est de recentrer l’entreprise sur ses fondamentaux afin de la relancer. « Le marché dans lequel évolue le groupe IKKS connaît une période de turbulences sans précédent », explique-t-il par communiqué. « La conjonction de divers facteurs externes tels que la crise sanitaire mondiale due au Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine où le groupe était fortement implanté, ainsi qu'une inflation persistante, ont fortement impacté l’ensemble du secteur. Face à cette réalité économique complexe, IKKS a décidé de réagir énergiquement (…) Le plan PhoenIKKS vise à recentrer stratégiquement la marque sur ses activités de prêt-à-porter les plus rentables et à adapter son empreinte géographique. » Dans le cadre de ce plan stratégique, un projet de Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE) a été présenté et mis en place au niveau des sociétés du groupe. Il devrait mener à la fermeture de 77 points de vente (magasins et corners confondus) sur les 604 que compte la France, ainsi qu’à la suppression de 202 emplois (sur 1.328 dans l’Hexagone). Les mois se suivent et se ressemblent donc pour le prêt-à-porter français, qui souffre de la conjoncture économique tout comme de la concurrence féroce des acteurs low-cost. Naf Naf, André, Kookaï, Kaporal, Don't Call me Jennyfer, Pimkie… On ne compte en effet plus les enseignes qui ont annoncé ces derniers mois des restructurations, leur placement en redressement judiciaire, etc.

Aucune fermeture prévue en Belgique

Fondé en 1987, le groupe IKKS rassemble trois marques : I.Code, One Step et IKKS. Au total, il dispose de 700 points de vente et emploie 1.700 collaborateurs en France et à l’international. En Belgique, l’enseigne exploite 24 boutiques, dont 10 affiliées, auxquelles s’ajoutent encore 14 corners situés dans les magasins INNO. IKKS emploie 61 personnes dans notre pays. Ces dernières doivent-elles dès lors s’inquiéter pour leur emploi ? Renseignement pris auprès de la direction française, il nous a été confirmé par une personne proche du management que « le projet de PSE mis en place en France concerne uniquement le marché français ». Même son de cloche en magasin où le personnel nous a assuré ne pas avoir été mis au courant d’un quelconque impact sur les points de vente belges. Et qu’en sera-t-il à plus long terme ? Des fermetures et des suppressions d'emplois sont-elles à craindre en Belgique, au vu des « turbulences sans précédent » que connait le marché du prêt-à-porter ? « Aucune fermeture de magasin n’est prévue à l’heure actuelle », nous a assuré la même source. « Des mesures ont déjà été prises au niveau du siège afin de préserver la compétitivité dans un contexte de marché complexe. »