Le 11 mars dernier, Gondola organisait à Zaventem le traditionnel événement annuel Congrès du frais. Jan De Boeck, research consultant pour GfK, a notamment livré d’intéressantes perspectives, qui permettront aux retailers de profiter de l’actuelle bonne santé du marché du frais.

Ce n’est pas un secret : la catégorie des produits frais, représentée par les fruits et légumes, la viande, ou encore les poissons, se révèle être stratégique pour les acteurs de la grande distribution. Toutes enseignes confondues, cette catégorie représenterait, selon GfK, un peu plus de 30% de l’offre globale des produits. Lors de l’annuel Congrès du frais, organisé le 11 mars dernier par Gondola, Jan De Boeck, research consultant pour GfK, a livré de nombreuses données et statistiques, qui ont permis aux responsables d’enseignes et de marques présents dans la salle de mieux cerner les enjeux du marché du frais. « Signalons premièrement que la part de marché de la catégorie des produits frais a très légèrement augmenté en cinq ans », révèle Jan De Boeck. « En analysant les données de manière plus approfondie, nous remarquons que la fréquence d’achat et le volume des achats baisse, mais toutefois moins dans le secteur du frais que sur la totalité du secteur FMCG. Conclusion : les consommateurs placent proportionnellement un peu plus de produits frais dans leurs caddies. » Le grand gagnant de cette bonne santé du frais ? Le hard discount, qui a pris des parts de marché aux autres acteurs. Aldi, et sans doute encore plus Lidl, ont considérablement étoffé leur offre frais ces deux à trois dernières années. Sur la catégorie du frais, les consommateurs, tout comme les professionnels, ont encore quelques idées reçues. Certains pensent en effet que le bio monte chaque année en flèche. Mesurons toutefois : le bio a connu un léger déclin l’année dernière, notamment car il s’est fortement développé en 2018.

« Les opportunités sont à trouver du côté des substituts de viande et des boîtes repas »

« Les statistiques GfK révèlent en fait qu’en 2019, le bio connaît une petite baisse de régime dans les produits frais », observe Jan De Boeck. « Entre 2018 et 2019, les volumes ont certes augmenté de 4% mais ont connu une baisse de -0,4% en valeur par rapport à 2018. Cela ne représente toutefois pas une mauvaise nouvelle, tout simplement car 2018 a connu une hausse très importante, l’année 2019 ayant connu un contre-coup. » Si le marché du frais progresse dans son ensemble, sur quels types de produits ou services faut-il miser pour doper la croissance ? On ne vous apprendra rien en disant qu’il faut bien évidemment miser sur le développement des « nouveaux » canaux, à savoir l’e-commerce, en croissance constante. « En 2019, 18,3% des familles belges ont fait au moins une fois leurs courses en ligne », révèle Jan De Boeck. L’une des catégories à suivre est celle des boîtes repas (comme Hello Fresh par exemple), en augmentation depuis quelques années.  Les chiffres de GfK révèlent que les deux catégories (sur huit catégories de profil) qui plébiscitent le plus les boîtes repas sont les familles avec enfants à haut revenu (34,8%) et les ménages sans enfants à haut revenu (30,2%). Pour les substituts de viande, l’année 2019 a été excellente : +15,5% en valeur et +12,2% en volume, par rapport à 2018 ! Voilà quelques bons indicateurs pour vous permettre de développer l’offre, la communication et pourquoi pas les promotions.

 

Près de 100 professionnels des marques FMCG et du secteur du retail ont assisté le 11 mars dernier à Zaventem au Congrès du frais. Nous remercions surtout la présence des six intervenants lors de ce cycle de conférences : Jan De Boeck (Gfk), Thierry Catoir (Remarkable) ; Filip Fontaine (VLAM) ; Steven Dierickx (Inex) ; Alexis Descampe (Färm) et Jan Vandaele (Danis).