Matthias Hindriks succèdera le 1er à Luc van Mol à la tête de la chaîne de magasins de mode belge ZEB. Il ambitionne de porter le parc de l'enseigne à 100 magasins physiques en trois ans.

Luc van Mol se retire après 30 ans de carrière : le fondateur de la chaîne de mode ZEB (en 1993) sera remplacé à partir du 1er août par Matthias Hindriks (39 ans), CFO de l'entreprise. Les deux autres enseignes de la holding The Fashion Society - The Fashion Store et PointCarré - seront également placées sous sa direction. M. Hindriks prend les rênes de l'entreprise à un moment où la situation est favorable pour The Fashion Society, détenue à 100 % par Colruyt Group. Au cours du dernier exercice, le chiffre d'affaires a atteint 207 millions d'euros et le bénéfice net a plus que doublé pour atteindre plus de 6 millions d'euros. L'EBITDA représente 10 à 12 % du chiffre d'affaires, selon les chiffres communiqués par la société elle-même.

Des ambitions chiffrées

Matthias Hindriks fait preuve d'ambition : "Au total, nous avons 130 magasins au sein du holding The Fashion Society. ZEB en possède actuellement 79 et devrait en compter 100 d'ici trois ans. Nous avons également des projets d'expansion avec les sociétés sœurs PointCarré et The Fashion Store. The Fashion Store compte aujourd'hui 21 magasins, et devrait en compter 50 d'ici 2030. PointCarré compte 30 magasins en Belgique francophone et souhaite s'étendre en France." M. Hindriks affirme qu'il croit fermement en l'avenir grâce aux magasins physiques du groupe. "Imaginez que vous ne puissiez plus faire vos courses et que vous deviez tout acheter en ligne. Ce serait terrible. C'est pourquoi nous choisissons résolument l'autre direction et continuons à ouvrir des magasins."

Des employés heureux

Ce faisant, il veut aussi miser sur le bonheur des 1 200 employés de The Fashion Society. Nous avons lancé un programme "We Care" pour les employés sous la direction de Luc et Isabelle. Nous voulons que chacun se sente bien, voire heureux, sur son lieu de travail. Bien entendu, cela se répercute également sur nos clients. Mais il arrive que la vie soit un peu plus difficile. Dans le passé, nous avions l'habitude d'offrir à nos employés un coaching sporadique. Nous voulons maintenant étendre ce système à tout le monde". Chaque membre du personnel pourra consulter un coach de vie aux frais de ZEB, même pour des questions d'ordre privé. "Je ne crois pas à l'équilibre classique entre vie privée et vie professionnelle. Les gens forment un tout, on ne peut pas les diviser en 'travail' et 'vie privée'. On ne cesse pas d'être une mère en franchissant les portes du magasin. Et inversement, à la maison, sur le canapé, on pense parfois aussi au travail. C'est pourquoi je crois fermement qu'il faut prendre soin de nos employés. Et donc à les soutenir lorsque on rencontre des difficultés sur le plan privé. Je me préoccupe de la vie privée de mes employés. Mais seulement s'ils n'y voient pas de problème, bien sûr".