Les produits alimentaires frais ont de loin été la catégorie enregistrant la plus forte croissance dans le secteur food-retail en Europe occidentale l’an dernier. Ils ont été responsables de pas moins de 38% de la croissance des FMCG.

Les consommateurs issus des neuf principaux marchés d’Europe occidentale (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Autriche et Portugal) ont dépensé 4,3 milliards d’euros de plus en produits FMCG en 2016 que l’année précédente. Cela représente une croissance de 0,9%. 

Le frais et la confiserie/snack, principaux leviers de croissance

Les principales catégories ayant pesés dans la balance de cette croissance sont l’alimentation fraîche avec 1,6 milliards d’euros (pour 38%), les confiseries et snacks avec 1 milliard d’euros (pour 23%) et les boissons alcoolisées avec 849 millions d’euros (pour 20%). Ensemble, ces trois catégories représentent donc à elles seules 80% de l’augmentation des dépenses en FMCG en 2016.

« La croissance de l’alimentation fraîche et de la confiserie est principalement attribuable au fait que les consommateurs ont acheté davantage de produits. La hausse des boissons alcoolisées par contre est liée à des prix plus elevés » explique Olivier Deschamps, Senior Vice President Retailer Services Western Europe, Canada, and the Pacific Nielsen. « Il est intéressant d’observer la croissance significative dans le chef de l’alimentation fraîche: le frais est clairement un focus important pour les retailers. Il permet d’attirer les shoppers et a un impact positif sur leur image. En termes de sous-catégories, les repas frais, la bière, les fruits et légumes frais et l’eau minérale ont le plus contribué à la croissance globale du secteur de l’épicerie ».

Belgique: repas frais, soft drinks et bières

En Belgique, les repas frais, les boissons gazeuses et la bière sont les sous-catégories ayant le plus contribué à la croissance globale. On ne peut en dire autant des fromages frais, des jus de fruits ambiants, du whisky, des desserts réfrigérés et de la margarine qui ont enregistré des croissances négatives.

En volumes

Le marché FMCG en Europe occidentale enregistre, comme nous le disions plus tôt une croissance de 4,3 milliards d’euros (ou +0,9%), atteignant les 499 milliards d’euros. 41% de cette croissance est due à l’Allemagne et à la France. Cette croissance en valeur est principalement tirée par les hausse de prix (+0,8%). Les volumes, eux, sont restés stables (+0,1%) malgré le fait que trois grands marchés européens enregistrent des volumes sous pression: c’est le cas de l’Allemagne (-0,8%), du Royaume-Uni (0,4%) et de la France (-0,2%). En Belgique, les volumes chutent même de 1%, pour une hausse en valeur de 0,9%.

Qui est donc le moteur de croissance?

Les fabricants, en dehors des 10 principales marques qui perdent 430 millions d’euros, sont responsables selon Nielsen de 70% de la croissance. Le reste de la croissance étant attribuables aux Private Labels. Aujourd’hui les fabricants (en dehors des 10 principales marques) dispose d’une part de marché de 46,6%, suivis par les Private Labels (36%) et le Top 10 (17,4%).

 

La croissance par la promo

Un autre facteur important de croissance du secteur FMCG l’an dernier repose incontestablement sur les promotions. Les produits en promo représentent la moitié de la croissance des produits de grande consommation (2,2 milliards d’euros). « Les retailers ont de davantage utilisé de matériaux promotionnels en 2016 en vue d’encourager les consommateurs à ajouter plus d’articles dans leurs paniers. Cela a été un facteur majeur de croissance pour le secteur » explique Nielsen.