Environ 25 magasins Lidl n’ont pas ouvert leurs portes lundi suite à la grève d’une partie de leur personnel. Une nouvelle méthode de calcul des heures de travail par magasin semble à la base de la colère des travailleurs, mais la tension générale qui règne dans le secteur n’y également pas étrangère.

Après Delhaize et Aldi, c’est désormais au tour de Lidl de devoir faire face au mécontentement d’une partie de ses travailleurs. Lundi, quelque 25 magasins de l’enseigne allemande ont dû rester porte close car une partie de leur personnel a pris part à l’action syndicale sectorielle organisée à Bruxelles. Ce mardi, tous les points de vente avaient rouvert leurs portes comme prévu, à l’exception d’un seul magasin, nous a fait savoir le porte-parole Julien Wathieu. Outre les tensions qui agitent le secteur dans son ensemble, c’est une révision du système de répartition des heures de travail par magasin qui semble avoir déclenché la colère des travailleurs de Lidl. Le syndicat socialiste dénonce le fait que la charge de travail a été considérablement alourdie par la mise en place du nouveau système voici un mois. Désormais, chaque magasin se voit attribuer un budget d'heures de travail en fonction du nombre d'articles qui passent en caisse, et non plus en fonction du chiffre d’affaires, explique la représentante syndicale SETCa, Carine Meuwis, sur le site du Tijd. « En conséquence, les magasins perdent des centaines d'heures de travail, ce qui augmente la charge de travail. En outre, le nombre d'étudiants a fortement augmenté et les heures de travail s'en ressentent. » Du côté de la direction de Lidl, on rétorque que « chaque année, plusieurs paramètres sont évalués et adaptés si nécessaire, y compris le nombre et la répartition du nombre d’heures travaillées par les collègues par magasin, et ce en concertation avec nos partenaires sociaux. Cette année n’est pas différente des autres années. L’ajustement tient compte de nombreux éléments, tels que le nombre de clients, le volume de marchandises, le nombre de visites des clients, etc. » Le syndicat socialiste a fait savoir qu’il mènerait au cours des prochaines semaines une enquête nationale sur le bien-être au travail des employés de Lidl et dont les résultats conditionneront d’éventuelles actions ultérieures.