Success-story du secteur alimentaire belge, Eclo produit du substrat pour la culture de champignons exotiques, qui atterrissent dans les rayons des supermarchés chez nous et partout en Europe. “Avec un carnet de commandes complet, notre ambition est de devenir leader du continent”, annonce Thibault Fastenakels, directeur technique et R&D de cette entreprise wallonne de plus 30 collaborateurs.

On vous parle ici d’un secteur de niche, actuellement en plein boom dans différents pays du monde. Depuis son site de production installé depuis 2023 à Villers-le-Bouillet, entre Liège et Namur, Eclo produit du substrat pour la culture de champignons exotiques. “Il s’agit notamment de sciure de bois et de son de blé, grâce auxquels nous créons de la matière, appelée substrat, destinée à faire pousser des champignons exotiques”, explique Thibault Fastenakels, un des trois associés d’Eclo, par ailleurs directeur technique, qualité et recherche et développement. “Ces matières sont mélangées et placées dans des conditions propices au développement du mycélium. Après quelques mois, le mycélium colonise totalement le substrat, il est alors prêt à faire fructifier son champignon.” De prime abord, on aurait imaginé cette petite entreprise s’activer dans une petite cave de quelques mètres carrés. Or, c’est tout le contraire. Porté par une trentaine de collaborateurs, Eclo produit aujourd’hui du substrat pour les plus gros producteurs de champignons exotiques en Belgique et dans de nombreux pays d’Europe. “Pour prendre un exemple, quasi tous les champignons Shiitakés vendus en grande distribution belge ont généralement poussé grâce au substrat que nous produisons”, poursuit Thibault Fastenakels. Le marché belge reste toutefois un petit marché pour Eclo, qui réalise son plus gros chiffre d’affaires en Allemagne, mais également aux Pays-Bas, en Autriche, au Danemark ou en France. “Nos clients sont des agriculteurs et producteurs. Nous leur livrons des camions de substrat. Généralement, ils ouvrent le sac qu’on leur fournit et font pousser ces champignons, commercialisés ensuite dans différents réseaux : grande distribution, magasins spécialisés ou encore restaurateurs.”