Depuis de nombreuses années, Coöperatie Hoogstraten interprète la durabilité dans son sens le plus large. Car ce sont ses racines : elle est durable ‘par nature’, du fait de sa forme particulière – la coopérative – et de sa proposition de produits sains, cultivés de manière responsable et artisanale. Outre l’attention portée à l’environnement et au climat, la coopérative se préoccupe également des personnes et de la société.

Leen Matthé, collaboratrice de la direction, et Peter Rombouts, fieldmanager, expliquent comment la coopérative et ses membres façonnent une société durable.

Un avenir qui s’appuie sur le passé

“La durabilité fait partie intégrante de notre mission et de notre forme de coopération”, affirme Leen d’entrée de jeu. La durabilité - au sens large - a toujours été un moteur important pour la coopérative. “Chaque année depuis 2011, un plan d’action mûrement réfléchi nous permet de donner un sens à l’entreprenariat durable axé sur les résultats. En déployant des actions autour des 17 Sustainable Development Goals (SDG) des Nations unies, nous avons officiellement acquis depuis 2020 le titre de SDG Pioneer.” 

Rester sur la touche n’est pas une option pour la coopérative. “Nous ne relâchons pas nos efforts, appliquant une politique de durabilité volontariste dans laquelle les mesures et les rapports étayent les résultats” intervient Peter. “Il existe aujourd’hui une quantité invraisemblable d’outils d’analyse d’impact sur la durabilité. Nous plaidons en faveur d’une méthodologie uniforme et standardisée qui permettrait une comparaison sans équivoque des résultats.”

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Partager et sécuriser les connaissances

La coopérative distingue plusieurs éléments dans son approche de la durabilité, en commençant par la source. Peter : “Nous investissons dans des techniques de culture intelligentes et durables et dans le développement de variétés. Le partage des connaissances avec et entre les membres est crucial.” Leen : “Notre partenariat étroit en matière de connaissances avec le Proefcentrum Hoogstraten permet également d’aller plus loin dans la durabilité. Il ne s’agit pas seulement d’un partage d’expertise. Lorsque les innovations ont prouvé leur valeur ajoutée et leur faisabilité, les producteurs s’en emparent. Je pense, par exemple, aux robots UV autonomes pour lutter contre la maladie du blanc.”

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Une gestion intelligente de l’eau et de l’énergie

La coopérative et ses membres travaillent beaucoup sur la préservation de l’environnement. Ainsi, l’eau de pluie est collectée et réutilisée autant que possible. Les mesures d’économie d’énergie font elles aussi l’objet d’un engagement fort. Peter : “Dans les serres, les écrans d’énergie sont un bon exemple de réduction des pertes de chaleur. Quant aux panneaux solaires flottants installés sur des bassins, ils permettent d’obtenir une eau plus propre et de réduire l’évaporation.” La création de réseaux avec des entreprises voisines pour collaborer sur les problématiques de l’eau et de l’énergie n’est plus une utopie. Leen précise : “Nos producteurs cherchent de plus en plus à coopérer avec des entreprises voisines pour échanger de la chaleur, de l’eau ou de l’électricité. Tomato Masters, par exemple, coopère avec une pisciculture voisine et Meer Fresh Products avec une entreprise de transformation de viande”. Les efforts en matière de développement durable ne concernent pas seulement l’environnement, mais aussi l’économie. “Il suffit de penser aux prix élevés de l’énergie qui ont rendu certaines cultures impossibles l’hiver dernier”, rappelle Peter. “Nous réagissons tous du mieux que nous pouvons aux situations du marché pour obtenir des récoltes efficaces et rentables, sans jamais perdre de vue la préservation de la planète.”  

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Une vision saine de l’alimentation et de sa production

En plus d’une utilisation raisonnée et économe de l’énergie et l’eau, la coopérative limite également les excédents alimentaires. “Nous travaillons ‘sur mesure’, en réfléchissant avec le client, de manière à cultiver en fonction de la demande et d’éviter les excédents. En l’occurrence, nous choisissons principalement les variétés qui correspondent au mieux au goût et aux attentes du consommateur”, explique Leen. La plus grande partie de la production est commercialisée sur le marché des produits frais et le reste dans l’industrie de la transformation. Les fruits et les légumes de moindre qualité sont transformés en jus, purée ou concentré. Les producteurs n’hésitent pas à lancer de grandes initiatives, comme Local Harvest par exemple, un partenariat de producteurs locaux dont l’objectif est de réduire drastiquement le gaspillage : ils revalorisent les fruits trop petits et les fruits de moindre valeur en proposant une large gamme de confitures et de boissons. Les produits qui ne peuvent être vendus dans le circuit commercial sont valorisés : ils sont distribués gratuitement ou servent à l’alimentation animale voire aux usines de biogaz.

Peter : “Nous apportons notre contribution à la société en collaborant avec des organisations sociales telles que les CPAS et la Fédération belge des banques alimentaires, leur offrant nos excédents.”

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Leen : “L’engagement social est un pilier important de notre stratégie de développement durable. Nous lançons des initiatives en matière de nutrition ou d’exercices physiques. Pas en donneurs de leçons mais de manière inspirante et active. C’est ainsi que nous travaillons avec des professionnels du sport sur le projet Hopsabees, un programme éducatif destiné aux écoles à travers toute la Flandre qui encourage les enfants d’âge préscolaire à faire de l’exercice et à manger plus de fruits et de légumes.”

Se préoccuper des gens 

La coopérative s’engage également pour ses membres et leur personnel, multipliant les initiatives en matière de formation, développement personnel, inclusion, ergonomie, participation à la gestion… Leen : “Nous ne le faisons évidemment pas seul. Nous recherchons des partenariats, comme celui noué avec Pulso qui permet au personnel d’avoir accès à des soins psychosociaux ou celui conclu avec l’asbl Mekanders qui procure aux personnes handicapées des emplois intéressants.”

Peter : “Nos producteurs font également la différence grâce à de bonnes conditions de travail et de vie, car, en matière de développement durable, ils ne négligent aucun maillon de la chaîne.” 

L’ambition ultime de la coopérative est de créer un environnement alimentaire sain avec une création de valeur multiple et une empreinte écologique minimale.

Des chiffres impressionnants

  • 25 à 30 % de la consommation annuelle d’énergie de Coöperatie Hoogstraten est générée par des panneaux solaires. 3.614 panneaux solaires supplémentaires ont été mis en service en 2023, ce qui porte le nombre total de panneaux solaires installés sur le site à 9.870. 
  • La coopérative dispose d’une capacité de stockage de 6,9 millions de litres d’eau de pluie.
  • En 2022, 1.600 tonnes de fraises de moindre qualité ont été transformées en purée, jus ou concentré (5 à 6 % du volume total de fraises d’Hoogstraten). 
  • 449 tonnes excédentaires sont allées aux banques alimentaires et aux organisations sociales (soit 6,5 fois plus qu’en 2018).
  • Organisations caritatives & sponsoring 2023 dont :
  • 8.000 € au profit de JEZ !, 1.000 € au profit de Stichting De Kleine Strijders, 750 € au profit d’Urban run et des milliers de kilos de fruits et légumes frais pour soutenir la communauté locale (y compris les clubs de jeunes, les écoles...).

Investir dans les personnes est payant :

  • Nouveaux talents : 10 nouveaux collaborateurs ces 12 derniers mois
  • Fort engagement des employés : seulement 2,49 % de rotation volontaire (2022)
  • Lieu de travail sain et sûr : absentéisme à court terme de 2,46 % en 2022 (objectif de référence : 3,43 %)