Les employés des magasins belges de l’enseigne Camaïeu, qui propose des vêtements de prêt-à-porter pour les femmes, sont très inquiets. Le signal ne vient pas de l’enseigne en Belgique mais bien du siège social en France.

Le 27 mai dernier, l’entreprise Camaïeu France était mise en redressement judiciaire suite à des problèmes financiers, la crise du coronavirus ayant donné le coup de grâce à un modèle en perte de vitesse. Fin juin, différents repreneurs devaient faire des propositions au tribunal du commerce sur leur projet pour l’avenir de l’entreprise, mais la situation des magasins Camaïeu à l'étranger n'étaient pas très claires. "Nous avons appris que sept repreneurs ont déposé des projets. Seuls deux projets étaient globaux, reprenant une bonne partie des magasins en France", explique Jalil Bourhidane, permanent CNE, en Belgique. "Que les repreneurs extérieurs ne communiquent pas encore sur les filiales internationales peut-être encore compréhensible, mais que notre direction actuelle ne fasse aucune référence à notre existence est juste choquant. En plus de n’être dans aucun projet, nous n’avons eu aucune communication positive ou négative venant de leur part.”

Mercredi 8 juillet, les syndicats ont toutefois été informés qu’une procédure de réorganisation judiciaire serait entamée également en Belgique, sans toutefois recevoir plus d’informations. Aucune communication n’a été faite autour des délais, ni du moment où le dossier sera déposé ou si la situation en France concernait également la filiale belge. Le personnel s'est donc mis en grève lundi 13 juillet. Il est, depuis 9h30 ce lundi, au siège social de Camaïeu Belgique, rue Neuve à Bruxelles. Fondée en 1984, l'enseigne Camaïeu emploie pas moins de 3900 salariés en France, dont 450 rien qu'au siège social situé à Roubaix, au nord de l'Hexagone. Les 130 employés en Belgique travaillent dans 28 magasins situés à Bruxelles et en Wallonie.