Moins d'une semaine après la précédente grève, les syndicats bloquent à nouveau le centre de distribution de Decathlon de Willebroek, à proximité d'Anvers. Ils ont le sentiment que la direction n'écoute pas leurs souhaits et leurs remarques.

Un orage plane actuellement sur le centre de distribution de Decathlon de Willebroek. Moins d'une semaine après la précédente grève, le personnel a de nouveau stoppé le travail hier en raison du mécontentement suscité par une proposition de la direction concernant la compensation de la forte pression de travail de ces derniers mois. "Samedi, on nous a dit que la direction envisageait de récompenser les efforts des mois passés. Leur proposition était de donner un chèque de 250 euros à dépenser dans un magasin Decathlon. Cette proposition n'a pas été bien accueillie par le personnel. D'autant plus que leurs collègues en France reçoivent une prime de 25 euros par demi-journée", explique à Gondola Erika Lambert, représentante syndicale d'ACV Puls. Et la grève continue aujourd'hui. Concrètement, les camions bloquent les zones de chargement et de déchargement de l'entreprise et prennent également "une action lente, ce qui signifie que les produits ne sont pas traités à un rythme normal".

Le mécontentement règne depuis un certain temps déjà chez Decathlon. Les syndicats pointent notamment le fait que la direction n'a pas appliqué certaines mesures d'hygiène et qu'elle ne respecte pas les accords juridiques concernant le travail de nuit et le travail intérimaire. "Nous n'acceptons pas non plus que la direction ait unilatéralement retiré la prime existante de 5 %, tout en se récompensant avec de nouvelles voitures Tesla coûteuses", poursuit Erika Lambert. Les syndicats ont le sentiment que le personnel n'est pas reconnu pour le travail supplémentaire qu'il accomplit depuis la crise du coronavirus. En raison de la crise, les activités online de Decathlon ont augmenté de 30 %, ce qui a entraîné une augmentation significative de la charge de travail, mais il n'y a pas de réelle compensation pour le moment, selon le syndicat. "Enfin, nous demandons également un soutien social pour les personnes touchées par le chômage temporaire. C'est le cas de Decathlon en France", explique Erika Lambert.

Avec cette grève, les syndicats veulent donner un signal clair à la direction. "Bien que la direction a annoncé qu'elle souhaitait écouter, aucune consultation n'a eu lieu depuis la semaine dernière. Nous sommes prêts à nous asseoir avec la direction, mais il y a un manque d'initiative de leur part. Nous espérons que les choses iront vite, car il n'est pas possible qu'une entreprise très rentable, qui se porte encore mieux depuis la crise, n'applique pas la législation sociale, mais où la direction se récompense abondamment et continue d'évincer les gens", conclut-elle. Une réaction de la direction est attendue.