C’est la fin des poulets végétariens, steaks de soja et saucisses véganes. Désormais, il est interdit en France de nommer les produits substituts de viande par les mêmes noms que leurs “équivalents” carnés. 

La France passe la deuxième. Après que le parlement européen ait jeté l’éponge en 2021, il a laissé le soin à chaque pays de gérer ce dossier à sa manière. Le gouvernement français a publié un décret ce 27 février interdisant d’utiliser le même vocabulaire des produits carnés pour les substituts de viande. Dans le décret, il est stipulé que le texte “fixe la liste des termes dont l'utilisation est interdite pour la désignation des denrées alimentaires comportant des protéines végétales”. Dans la liste des mots prohibés dans la promotion et commercialisation des produits qui contiennent des protéines végétales, nous retrouvons : filet, faux filet, rumsteck, escalope, entrecôte, steak, bifteck, jambon, grillade, boucher/bouchère, charcutier/charcutière … Le décret interdit également l'utilisation de mots “faisant référence aux noms des espèces et groupes d'espèces animales, à la morphologie ou à l'anatomie animale”. Toutefois, il sera permis d'utiliser ces termes pour les denrées alimentaires d'origine animale contenant aussi des protéines végétales et qui ne se substituent pas aux produits carnés, sous condition de respecter un pourcentage maximal de végétal. En outre, le texte prévoit aussi des sanctions en cas de non-respect de ces directives, 1.500 euros d'amende pour une personne physique et 7.500 euros pour une personne morale. Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur sur le territoire français d’ici trois mois. Selon le journal Libération, ce décret répond à une revendication des acteurs de la filière animale qui, depuis longtemps, estime que ces termes peuvent créer de la confusion chez les consommateurs. 

Nous rappelons que la Belgique avait également pour ambition de décréter de nouvelles règles sur les appellations des substituts de viande. Toutefois, aucun accord n’avait été trouvé entre les parties prenantes du groupe de travail qui avait démarré en 2022. Finalement, le projet est tombé à l’eau.