Quentin Ernst, gérant de l’AD Delhaize de Pepinster, a pu compter sur sa famille et ses amis pour remettre son magasin sur pied assez rapidement.

Comment avez-vous vécu la journée du 14 juillet ?

Le Delhaize existe sur ce site depuis 18 ans et nous n’avons jamais connu d’inondations ou de montée d’eau dans le magasin. La Vesdre coule six mètres plus bas que notre magasin, c’est pourquoi nous n’avions pas paniqué au moment où l’eau a commencé à monter. Nous étions de plus en plus inquiets au fur et à mesure de la journée, nous avons même fait livrer 4 tonnes de sable pour nous protéger. L’eau est rentrée dans le magasin vers 17 heures et nous avions fait évacuer le magasin sans savoir si l’eau allait monter davantage. Le lendemain matin, nous ne pouvions plus accéder au magasin. C'est le 16 juillet que nous avons pu constater les dégâts.

Delhaize overstromingen

Quel était votre première impression en vous introduisant dans le magasin dévasté ?

J’étais un peu abasourdi. Le magasin était en sinistre total, rien n’était récupérable. Les ordinateurs étaient sous eaux, les frigos s’étaient soulevés et ils avaient emporté une partie du plafond, la marchandise était posée sur une couche de 50 centimètres de boue, etc. A partir du 17 juillet, nous avons fait appel à l’entourage, la famille et les amis, pour tout déblayer. Nous avons terminé le déblayage le 24 juillet. L’un des premiers défis pour rouvrir le magasin était de récupérer du réseau Internet pour être en contact avec la centrale et faire fonctionner le Bancontact, notamment. Les dégâts se chiffrent en millions d’euros mais les assurances font aujourd’hui l’inventaire. Il faut dire que la direction de Delhaize nous a beaucoup aidés : elle nous a donné des ordinateurs, des frigos, etc. Des équipes de Delhaize nous ont également aidés à nous installer rapidement. Nous avons ouvert le lundi 16 août.

Delhaize overstromingen

Si la situation se reproduit, pensez-vous être mieux armé aujourd’hui ?

Nous avons remis sur pied le magasin étape par étape. La phase A était de rouvrir au plus vite, ce que nous sommes parvenus à faire. La phase B consiste à rouvrir début 2022 de manière 100% optimale, avec un matériel complet et fonctionnel. Nous avons commandé de nouveaux frigos, de nouvelles caisses, meubles, etc. Pour la suite, je pense qu’il faudra désormais pouvoir encore plus réagir en toutes circonstances. Notre nouveau matériel informatique a désormais été placé à trois mètres de hauteur, nous avons adapté les entrées d’eau, etc. Nous espérons évidemment qu’une catastrophe ne se reproduise plus, mais j’espère surtout que la commission qui enquête sur les inondations fera bien son travail.

Gondola Magazine

Cet article a été publié dans l'édition de septembre du Gondola Magazine. Curieux de lire d'autres articles ? Abonnez-vous vite !

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