Depuis quelques jours, les promotions sont de retour dans les supermarchés, mais Test-Achats constate cependant que celles-ci n’ont eu jusqu’à présent qu’un impact limité sur le prix des produits. L’association demande aux supermarchés de baisser leurs prix pour aider les personnes en difficulté.

Test-Achats fait le point sur quelque 267 produits de divers rayons : épicerie, produits d’entretien, boissons ou encore produits laitiers, tant pour les marques (inter)nationales que pour les marques de distributeur et les produits dits ‘premier prix’. « Nous avons constaté que, dès le 1er avril (date de retour des promotions, ndlr), les prix de Colruyt et Collect&Go ont baissé d’environ 1% alors que les prix chez Carrefour et Delhaize restaient stables », déclare Test-Achats. Par rapport au 1er mars donc, l’évolution des prix est de + 5,5% chez Colruyt, 3,9% chez Collect&Go, 5,1% chez Carrefour et moins d’1% chez Delhaize. « L’annonce du retour des promotions est fort récent et leurs effets semblent malheureusement encore se faire attendre. »

Pour rappel : au début du confinement imposé pour lutter contre la propagation du coronavirus, le Conseil national de sécurité avait décidé d’interdire toutes les promotions dans les supermarchés. Le but était alors d’éviter le stockage trop important et le trop grand nombre de personnes présentes en magasin en même temps. Quelques semaines plus tard, la ministre des consommateurs, Nathalie Muylle (CD&V) avait finalement annoncé vouloir réintroduire ces promotions.

J-Ph. Ducart, porte-parole de Test-Achats, ajoute d’ailleurs que ce sentiment de payer ses achats plus cher s’explique par trois facteurs : « Le premier est un problème ponctuel d’assortiment. Si un produit de base, en premier prix ou en marque de distributeur manque, le consommateur n’a souvent d’autre choix que de se rabattre sur un produit de marque. Or la différence de prix entre ces différents types de produits est importante : 66% entre un produit ‘premier prix' et un produit de marque, 46% entre un produit de marque et une marque de distributeur. Le second facteur est une nette augmentation des prix suite à la suppression des promotions et le lent retour à la situation d’avant. L’exemple du papier toilette Cosynel chez Colruyt et Collect&Go est révélateur : avant le 19 mars, ce produit coûtait 6 euros, il coûte maintenant 8,45 euros, soit 30% de plus. Enfin, certaines enseignes ont également augmenté leurs prix avant le lockdown et ont maintenu cette augmentation. »