« Le pouvoir d’achat de nombreux ménages a augmenté en 2020 »

Selon un sondage réalisé par Test-Achats, une majorité des ménages belges a plus facilement fait face aux dépenses en 2020 qu’en 2019. La crise a cependant réussi à renforcer un peu plus les inégalités.

Malgré la crise sanitaire, le pouvoir d’achat d’une majorité de ménages belges a augmenté en 2020, comme en témoigne un sondage réalisé par Test-Achats. Elle a cependant aussi renforcé les inégalités, impactant durement une minorité de ménages. La baromètre de l’association de consommateurs analyse la facilité avec laquelle les ménages belges font face aux dépenses concernant le logement, la mobilité, les soins de santé, l’alimentation, l’éducation, la culture et les loisirs.

Pour l’année 2020, 50% des personnes ayant participé au sondage jugent qu’ils n’ont pas rencontré de difficultés financières dans les six grands domaines de dépenses cités ci-dessus. 47% des participants ont parfois rencontré des difficultés et 3% en ont toujours. Si la crise semble avoir financièrement épargné une majorité de ménages belges, elle participe cependant à un renforcement des inégalités. L’étude montre que ce sont les restrictions et fermetures liées à la pandémie qui ont induit une fracture entre ceux qui ont continué à travailler normalement et ceux dont l’activité professionnelle a baissé ou même cessé.

« Selon notre baromètre 2020, 71% des belges jugent que la crise n’a pas impacté leurs revenus, mais 7% déclarent qu’ils ont été rabotés de plus de 25%. La crise a malheureusement renforcé les inégalités », détaille Julie Frère, porte-parole de Test-Achats. « Un constat qui s’impose aussi lorsque l’on voit que ceux dont les revenus n’ont pas été impactés ont pu faire davantage d’économies. 23% des répondants ont jugé qu’économiser avait été facile ou très facile en 2020, contre 17% un an plus tôt. » La composition du ménage est un élément qui impacte aussi l’indice en question. Les plus précarisés sont toujours les parents isolés avec un ou plusieurs mineurs à charge, ainsi que les familles où l’un des deux parents est sans emploi. La situation s’est néanmoins améliorée pour les retraités et les familles composées de deux adultes et deux enfants. Cette évolution favorable s’explique notamment par la mise à l’arrêt de nombreux secteurs et donc la suppression temporaire de nombreuses dépenses.