Après PostNL la semaine dernière, une autre entreprise de livraison de colis, GLS, a fait l’objet d’une descente de l’inspection sociale mercredi. Des infractions ont été constatées dans son dépôt situé à Puurs, et qui a dès lors été mis sous scellés.

Une quarantaine d'infractions ont rapidement été constatées, a indiqué l'auditeur du travail Gianni Reale, dans la foulée de l’inspection. On parle notamment de 33 infractions au travail à temps partiel, 5 cas de travail non déclaré, ainsi que d’un travailleur en séjour illégal. En raison du grand nombre d'infractions, et du fait que GLS a déjà été convoqué pour fraude sociale, le dépôt de Puurs a été mis sous scellés. Des retards de livraison sont donc à prévoir pour les colis qui s’y trouvent, alors que la Saint-Nicolas se rapproche à grand pas.

PostNL, DPD…

Cela fait un certain temps maintenant que les entreprises de livraison de colis sont dans le collimateur de l’inspection sociale. Lundi dernier, une descente dans plusieurs dépôts de PostNL avait révélé des dizaines de cas de fraude sociale. Des sous-traitants auraient même fait travailler des enfants de 13 et 14 ans. Suite à ces informations, IKEA Belgique avait annoncé la suspension de sa collaboration avec PostNL. Le lendemain, c’était au tour d’un dépôt de DPD à Lummen de faire l’objet d’une visite surprise de l’inspection sociale. Là aussi, des infractions avaient été constatées. La concurrence féroce qui fait rage dans le secteur pousse les entreprises de livraison à faire appel à des sous-traitants et des indépendants pour limiter les coûts. Des pratiques qui constituent par ailleurs une concurrence déloyale vis-à-vis de Bpost qui ne travaille qu’avec des salariés permanents. Le cabinet de la ministre de la Poste, Petra De Sutter, planche actuellement sur l’élaboration d’un cadre légal qui doit permettre d’harmoniser les conditions sociales et écologiques pour l’ensemble du secteur.