La réunion entre Comeos et les syndicats, organisée ce mercredi soir, n’a pas débouché sur un accord, les propositions mises sur la table par les distributeurs étant jugées insuffisantes. Les syndicats adresseront une contre-proposition, sur lesquels ils attendent une réponse ce vendredi.

La crise du coronavirus et ses conséquences pratiques dans le secteur du commerce alimentent le débat entre partenaires sociaux. Nous avions fait écho aux revendications en la matière de Muriel Delmée, Présidente du SETCa, exprimant plus largement les positions du front commun syndical : restreindre les horaires d'ouverture des magasins pour permettre au personnel de souffler, quand un arrêté ministériel récent ouvrait au contraire la possibilité de les étendre ( de 7 à 22 heures ), afin d'étaler les visites des clients. Mais aussi supprimer temporairement les ouvertures du dimanche et les ouvertures sept jour sur sept en zones touristiques.

Sur la question des primes attribuées au personnel du secteur, la préférence des syndicats allait à l'attribution d'un jour de congé supplémentaire par semaine de travail en période de confinement, un principe que Carrefour a entretemps mis en place pour ses collaborateurs concernés.

Hier, c'est Lidl qui confirmait adopter une mesure allant dans le sens des revendications syndicales, en écourtant ses horaires d'une heure. Une décision facilitée par l'analyse des statistiques de trafic en magasin : la clientèle de Lidl s'y rend pour l'instant surtout en matinée.

Une réunion se tenait hier soir, mercredi 25 mars, entre les syndicats et Comeos. Celle-ci a avancé à cette occasion une série de propositions, jugées à ce stade insuffisantes par Myriam Delmée, présidente du SETCa, et Delphine Latawiec, secrétaire permanente de la CNE. Les deux responsables syndicales entendent transmettre une contre-proposition, à la fois sur les horaires d'ouverture et les primes, et attendent une réponse définitive pour vendredi. Comeos ne souhaite pour sa part pas faire de commentaire, tant que les discussions avec les syndicats ne sont pas conclues.