Dans le cadre de notre rubrique mensuelle InfoFrais, VLAM a, pour l’édition juin-juillet, analysé les dépenses en fruits et légumes frais. Nous vous en livrons, en exclusivité, les résultats complets basés sur les données du bureau d’étude GfK.

Nous vous l'annoncions en mai dernier: en termes de fruits et légumes, le Belge a dépensé plus pour moins. Aujourd'hui, nous revenons sur le sujet avec l'ensemble des données. L’an dernier, les dépenses en fruits et légumes frais ont davantage augmenté que la moyenne des dépenses de l’ensemble du marché alimentaire. L’augmentation est plus forte pour les fruits que pour les légumes. La hausse du prix moyen en magasin explique le phénomène, le volume des achats par personne étant en léger recul. Peu de changements par contre sur le plan des canaux de distribution. La DIS 1 reste solide leader du marché (48% de pdm) devant le hard discount (24% de pdm). Ce sont là les principales conclusions de GfK Belgium qui, missionné par VLAM, a analysé les achats de 5000 ménages.

L’an dernier, les dépenses en fruits et légumes ont augmenté de 5,3% par personne, ce qui est bien plus que l’augmentation des dépenses de 0,6% constatée pour l’ensemble du marché alimentaire. La hausse est plus importante pour les fruits (+6%) que pour les légumes (+4,3%). L’augmentation du prix moyen en magasin explique le phénomène.

Pour l’année 2015, la moyenne des achats par personne s’établit à 39 kg de légumes frais et 47 kg de fruits frais, soit un total de près de 86 kg. En moyenne annuelle par personne, les dépenses se montent à 92 euros pour les légumes frais et à 112 euros pour les fruits frais, soit un total de 204 euros. En dépit de l’augmentation des dépenses, les achats de fruits et légumes frais ont reculé d’un peu plus de 1% : les volumes de légumes ont accusé un recul de 2,6% tandis que ceux des fruits sont restés stables.

La tomate reste le légume n°1

Tous les légumes figurant dans le top 10 des meilleures ventes ont perdu du terrain, mais le classement n’a subi aucune modification par rapport à 2014. La tomate reste le légume n°1, bien qu’elle accuse une perte de 3% en volume, pour un total de 6,14 kg per capita. Le recul le plus important est, quant à lui, attribué au poireau (-12%).

Fierté nationale, le chicon se maintient à la 3ème place avec 3,15 kg par personne mais perd tant du point de vue du nombre d’acheteurs que du volume, même si l’augmentation du prix a fait grimper les dépenses de 12%. Concernant la catégorie des salades, la laitue cède du terrain par rapport aux salades mélangées préemballées qui, avec 30% de parts de marché, constituent le segment le plus important du rayon.

Parmi les légumes ayant enregistré les reculs les plus importants, on notera le chou chinois, le salsifis, le cresson, l’endive, le chou rouge et diverses salades comme la salade frisée, la salade feuille de chêne et la laitue. Les légumes ayant le plus progressé en 2015 sont notamment le persil, le panais, la betterave, l’aubergine, le radis, la roquette et les mélanges de salades pré-emballées.

La tomate cerise : reine des tomates

Alors qu’en 2000 les tomates vendues à la pièce comptaient pour les trois quarts de la catégorie, leurs parts de marché sont retombées à un tiers, dépassées par les tomates en grappe qui ont doublé leurs parts de marché (de 20 à 40%) entre 2000 et 2010 avant de reculer quelque peu (36% de pdm). La tendance aux tomates de variétés différentes est de plus en plus marquée. On songe en priorité aux tomates cerise qui constituent désormais le premier segment de la catégorie.

L’an dernier, leur prix était deux fois et demi plus élevé que celui des tomates en grappe, elles-mêmes 8% plus chères que les tomates à la pièce. Le prix des tomates roma était quant à lui 12% plus élevé que celui des tomates en grappe.

 La pomme, n°1 du rayon fruits  

La pomme reste le fruit préféré des Belges avec 8,79 kg par personne et par an. On constate un léger recul en volume (-1%) et une baisse de 5% des dépenses qui s’explique par un repli des prix. Par contre, le nombre d’acheteurs a augmenté. Après l’embellie de 2014 – l’appel au soutien des producteurs belges mis en difficulté par le boycott russe – les ventes de poires ont retrouvé leur niveau, soit 3 kg par personne et par an. L’augmentation des prix a permis de limiter à 5% le recul du chiffre d’affaires du segment.

L’an dernier, le prix particulièrement élevé des fraises leur a fait perdre des consommateurs (- 2% en volume). Dans le top 10, les fraises sont désormais dépassées par les kiwis, rétrogradant le fruit rouge à la neuvième place. Les plus belles performances sont à mettre au crédit des melons (+16%), des kiwis (+7%) et des raisins (+6%).

Si les ventes de plusieurs fruits sont extrêmement stables d’une année à l’autre – myrtilles, mûres, figues et framboises – d’autres accusent un net recul, à commencer par celles des groseilles et des ananas.

La Jonagold, solide leader du marché

Dans la catégorie des pommes, la Jonagold reste solide leader du marché : 43% en volume pour 32% en valeur. Les variétés classiques, Golden Delicious et Granny Smith, ou plus récentes, Belgica et Kanzi, perdent du terrain au profit principalement de la Pink Lady. Bien plus chère que les autres variétés, elle s’adresse en priorité aux ménages à deux revenus et aux familles aisées avec enfants. La Jonagold est la variété préférée des pensionnés (50% de leurs achats de pommes).

Peu de changement dans les canaux de distribution

Ces dernières années, on a observé très peu de changements dans la hiérarchie des différents canaux de distribution. La DIS 1 reste solide leader du marché (48% de pdm) suivie à distance respectable par le hard discount (24%), les supermarchés de proximité complétant le podium (14%). L’Open Market est stable à 5%, tandis que les magasins spécialisés cèdent 1% (3% de pdm).  

La consommation à domicile reste la norme

Le domicile reste le principal lieu de consommation alimentaire en général et de la consommation de fruits et légumes en particulier. De tous les moments de consommation, deux tiers ont lieu au domicile, également pour les légumes. 7% des moments de consommation de légumes ont lieu en famille ou avec des amis. Pour le reste, ils se situent au travail ou à l’école (10%), dans les établissements horeca classiques (9%), on-the-go (1%) et ‘ailleurs’ (6%). Salades et concombres se consomment plus volontiers hors domicile que les poivrons, les tomates et les carottes.

Les fruits sont un peu plus consommés à domicile, au travail ou à l’école que les légumes. 69% des moments de consommation ont lieu au domicile, 4% dans la famille ou chez des amis et 17% au travail ou à l’école. Les statistiques des autres moments renseignent 2% pour l’on-the-go, 2% pour les établissements horeca classiques et 6% ‘ailleurs’. Les fraises et les oranges sont plus volontiers consommées à domicile que les pommes, les poires et les bananes.

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