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Le ministre de l’Économie, Pierre-Yves Dermagne, a annoncé jeudi l’activation d’un monitoring mensuel du prix des denrées alimentaires qui sera assuré par l’Observatoire des prix.
À la mi-juin, Pierre-Yves Dermagne (PS) avait lancé un ultimatum aux acteurs de la chaîne alimentaire les appelant à trouver un accord qui permette une baisse des prix pour la mi-juillet, au terme d’une réunion sur le « prix du caddie » avec la Fevia et l’Observatoire des prix. Afin de s’assurer que les différents acteurs jouent bel et bien le jeu, le ministre de l’Économie avait ajouté que des comparaisons au niveau des marges et des prix dans le secteur agroalimentaire belge seraient effectuées par rapport à la situation dans les pays voisins. Un mois plus tard, Pierre-Yves Dermagne joint la parole aux actes en activant un monitoring mensuel du prix des denrées alimentaires, monitoring qui lui sera fourni par l’Observatoire des prix, a-t-il fait savoir. Dans une lettre envoyée mardi, la Fevia, Comeos, l’Agrofront, l’UCM ou encore Unizo ont pourtant demandé que « chaque acteur de la chaîne alimentaire accorde une attention particulière à la problématique de l’inflation alimentaire ». Une initiative insuffisante aux yeux du ministre, semble-t-il. « Je déplore la mollesse du message répercuté par Fevia », a réagi Pierre-Yves Dermagne, dans des propos relayés jeudi par Belga. « J’attendais des acteurs du secteur qu’ils s’accordent pour anticiper la renégociation des prix fixés en magasin, négociation qui a lieu chaque année. Les prix de nombreuses matières premières (céréales, lait, huiles végétales…) sont effectivement à la baisse au niveau mondial. Il en va de même pour le prix de l’énergie. Mais cette baisse n’est toujours pas totalement répercutée sur les prix payés par le consommateur belge. » Du côté des acteurs du secteur alimentaire, on rappelle cependant que la forte indexation des salaires a aussi eu un impact sur les prix et on souligne que les pouvoirs publics disposent eux aussi de leviers pour les faire baisser. Hier encore, Comeos et la Fevia dénonçaient la nouvelle taxe à « 112 millions » sur les déchets sauvages qui se profile à l’horizon et qui devra être supportée par les entreprises.
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