#⑧ Durant deux semaines à partir du 24 février, retrouvez chaque jour notre compte-rendu d’ EuroShop 2020. Nous avons déambulé dans les stands de l’un des plus importants salons dédiés aux innovations dans le secteur du retail, qui se déroule tous les trois ans à Düsseldorf, en Allemagne.

En ouvrant en 2016 dans son fief de Seattle le premier magasin-pilote sous enseigne Amazon Go, l’ogre de l’e-commerce américain impressionnait tout à la fois le grand public et le secteur du commerce alimentaire. Un magasin sans caisse, où l’on entre muni de son smartphone, et où il suffit de prendre un produit en rayon pour qu’il soit ajouté à votre panier de checkout, voilà qui était impressionnant. Pas tellement technologiquement, pourtant : il était écrit que de nombreuses entreprises se mettraient rapidement au travail pour développer des solutions aux caractéristiques similaires.

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Christophe Sancy

Trois ans et une édition d’EuroShop plus tard, c’est effectivement le cas, et plusieurs exposants à la crédibilité bien établie présentaient leur propre vision ou interprétation du système lors du salon. C’est notamment le cas chez Wanzl, qui reconstitue un environnement complet de magasin automatique, où tout, depuis l’accès jusqu’au paiement en passant par les achats est géré à la fois par l’app du client et par des capteurs qui enregistrent ses mouvements. Chez Wanzl, on souligne que si le système est bel et bien fonctionnel, son développement n’est pas encore totalement finalisé. Les premières semaines d’ouverture de l’Amazon Go de Seattle furent d’ailleurs assez chaotiques, prouvant une fois de plus que dans le commerce, le diable se cache dans les détails.

Une autre démo d’un tel système était aussi déployée sur le stand d’un autre spécialiste du magasin physique, le français HMY. Mais bonne surprise, la démo est cette fois opérationnelle, ce qui nous fournit l’occasion de la mettre à l’épreuve. Là aussi, l’accès au magasin se fait via lecture du code affiché sur l’app du consommateur. Dès ce moment, les gestes du shopper sont suivis par les caméras, qui adaptent le ticket de caisse virtuel aux produits qu’il prend sur l’étagère. Mais le système fait déjà preuve d’une belle maturité. Vous changez d’avis, en remettant dans le rayon un produit que vous y aviez prélevé? La liste est aussitôt mise à jour et le montant déduit. Mieux encore, le système détecte un piège qui lui est tendu: le produit est remis en rayon, mais cette fois pas au bon endroit. Et c’est un autre shopper qui le saisit à présent, à cet endroit anormal. Le système l’a pourtant détecté et corrige les deux listes d’achat de façon correcte.

EuroShop 2020

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