Coolblue, le webretailer Néerlandais, n'a pas l'intention de centrer son attention sur la partie francophone du pays. Pourquoi? Car il y a sur son périmètre actuel encore de la place pour croître. Mieux encore, il entend doubler son chiffre d'affaires à 1 milliard d'euros d'ici 2018. C'est ce qu'annonce Pieter Zwart, directeur et co-fondateur de Coolblue.

Le nouveau centre de distribution de 22.000m2 ouvert en juin à Tilburg, est aujourd'hui opérationnel.Celui-ci se concentre sur les plus gros produits comme des imprimantes, des machines à laver ou des réfrigérateurs. Ouvert 7 jours sur 7, il occupe 110 personnes (165 à terme). C’est Prologis, un acteur majeur dans le domaine de l'immobilier logistique, qui s’est vu confier la construction de l’entrepôt et de ses éventuelles extensions. L’achat, pour compte de Coolblue, d’un terrain de 13,2 hectares offre en effet de nombreuses possibilités de développement à l’avenir.

Place pour la croissance

En 2014, Cool Blue réalisait un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros. Cette année, le retailer devrait dépasser les 500 millions d'euros. "En YTD, nous avons crû de 44% et avons déjà atteint le chiffre d'affaires de 2014" dit Pieter Zwart. La croissance de Coolblue est en effet rapide. Pour illustrer cela, rappelons que le seuil des 100 millions fut dépassé en 2011. "D'ici 2018, nous nous attendons à dépasser le seuil du milliard d'euro". Selon lui, cela n'a rien d'ambitieux, puisque cela signifie une croissance annuelle de 26%.

Pieter Zwart estime que le potentiel de croissance de l'e-commerce sur le marché couvert actuellement est encore énorme. Cela concerne également les points de vente physique en Belgique et aux Pays-Bas.  "Pour certains produits électroniques, il est nécessaire d'obtenir des informations et conseils. Pour faire un choix entre un iPhone 6 et un iPhone 6+, le consommateur doit l'avoir en main".

Pour l'instant, aucune expansion en dehors de la région néerlandophone ne figure donc dans le planning de l'e-retailer. Si il y a bien quelques commandes depuis la Wallonie, on peut penser qu'il s'agit de néerlandophones y vivant. "Mais pour l'instant, il n'y a aucune version française du site. Si la croissance ralentit, alors j'apprendrai le français", plaisante Pieter Zwart.