L’enseigne Camaïeu, en cessation de paiement deux ans après sa reprise par la Financière immobilière bordelaise (FIB), a été placée ce lundi 1er août en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille.

Actuellement placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille, Camaïeu atteste avoir pris connaissance de la décision du tribunal qui prononce l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à sa demande. L’enseigne de prêt-à-porter parle d’un « plan de continuation afin de préserver l'activité de l'entreprise et de la marque ». En effet, cette dernière avait demandé l'ouverture de cette procédure lundi se déclarant en cessation de paiement en raison de plusieurs impayés de loyers. « Déjà largement fragilisée par une vague de crises successives majeures et sans précèdent due à la crise Covid, aux confinements répétés, à la désorganisation du transport mondial, à une cyber-attaque d'une ampleur exceptionnelle ainsi qu’aux conséquences de la guerre en Ukraine et de l'augmentation du prix des matières premières, Camaïeu doit faire face, depuis le 30 juin dernier, à l'arrêt de la Cour de cassation refusant aux commerçants le droit de demander une baisse de leurs loyers de la période Covid », déclare le groupe Hermione People and Brands (HPB), la division retail du groupe FIB. « Cette décision doit permettre à Camaïeu de disposer d'une période d'observation puis de présenter un plan de continuation afin de poursuivre la transformation initiée par le groupe et assurer ainsi la pérennité de l'entreprise », ajoute le groupe. Malgré ledit plan de continuité annoncé par l’enseigne, une réorganisation des effectifs et donc de la casse sociale seront de mise, affirme Thierry Siwik, délégué CGT chez Camaïeu, sans plus de précisions.