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Le gouvernement Michel présentait récemment son accord sur le budget. Parmi les mesures proposées, on retrouve “un régime plus souple pour le travail de nuit dans le secteur de l’e-commerce”. Pour Comeos, il s’agit là d’un leurre.
Comeos, la fédération du commerce et des services, déplore “les prétendues réformes proposées”. Il y a de cela quelques jours, le gouvernement fédéral annonçait un régime “plus souple” pour le travail de nuit dans le secteur du commerce électronique. Concrètement, le travail entre minuit et 5h pourra être introduit à partir du 1er janvier 2018 par le biais d’une CCT conclue avec seulement 1 syndicat.
Pour Comeos, il s’agit d’une mesure symbolique qui n’aura aucun impact. “Les entreprises souhaitent en effet – dans un premier temps – pouvoir travailler entre 20h et minuit. Aucune mesure n’a été prise en ce sens. Cette adaptation nécessite toujours une modification du règlement de travail, pour laquelle l’accord de tous les syndicats est très souvent requis. Il devient donc plus facile de faire travailler le personnel à 3h du matin qu’à 22h ” indique Comeos.
“Cette mesure ne change rien”, précise Dominique Michel, CEO de Comeos. “Aucune entreprise ne va commencer à travailler à partir de minuit si rien ne peut être fait entre 20h et 23h59.”
Comeos regrette également la mesure relative au travail dominical: “Pour autoriser le travail dominical, le règlement de travail doit être adapté. Or, à nouveau, cette adaptation requiert très souvent l’accord de tous les syndicats. Cela ne nous mène nulle part”.
Les flexi-jobs sont étendus au commerce de détail (CP 201, 202.01, 202, 311 et 312). Concrètement, cela signifie qu’une personne déjà occupée à 4/5 auprès d’un autre employeur pourrait, à partir du 1er janvier 2018, également avoir un à-côté dans le commerce, à des conditions avantageuses. “Cette mesure est intéressante pour les petits commerçants, mais irréalisable dans la pratique pour les grandes chaînes” fustige encore Comeos.
“Malgré de récentes promesses de la part de milieux gouvernementaux, nous constatons qu’aucune mesure n’a été prise pour réduire les coûts salariaux dans le commerce. Le handicap salarial de 17% persiste, en dépit du tax shift” soutient la fédération.
“À l’heure actuelle, une commande en ligne sur deux est préparée à l’étranger. Les mesures symboliques du gouvernement ne vont rien y changer”, conclut Dominique Michel.
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