Wouter Torfs, le CEO de l’enseigne de chaussures qui porte son nom, appelle le gouvernement à rouvrir les magasins le 3 mai. “Faute de quoi, des catastrophes s’annoncent” a-t-il déclaré lors d’un webinaire organisé par Gondola.

“Je suis inquiet pour l’état de notre économie”, a confié Wouter Torfs au cours du webinaire de Gondola Society suivi par un nombre considérable de participants. “Tout semble encore calme, les problèmes échappent au faisceau du radar. Mais quand nous voudrons redémarrer, il sera vite clair que nous sommes en mauvaise posture. Nous disposons bien de crédits-ponts et de chômage technique, mais ceci ne suffit pas à écarter les gros problèmes qui s’annoncent. Je comprends que les jardineries et les magasins de bricolage rouvrent, mais je me pose un peu la question du pourquoi une telle mesure n’était pas possible pour les autres commerces, moyennant les mêmes restrictions de visiteurs présents en magasin. J’appelle le gouvernement à autoriser la réouverture des magasins le 3 mai, si l’on veut éviter des catastrophes.”

Wouter Torfs tient compte de la nécessité qui s’imposera de licencier du personnel, dans son entreprise. “Nous devons nous livrer à cet exercice. Nous adapter à nos moyens, c’est inévitable. Ceci pourrait aussi se traduire par la fermeture de magasins. Je me pose même des questions existentielles, comme tout le monde : notre entreprise survivra-t-elle à ceci? Des faillites s’annoncent dans notre secteur, tout le monde le sait.”

Son entreprise, Chaussures Torfs, se prépare déjà à la réouverture de ses magasins, quelle que soit la date prévue. “Nous voulons clairement signaler à notre personnel que nous nous occupons de l’avenir, et d’une reprise d’activité. Plus et mieux nous nous y préparons, plus nos collaborateurs seront disposés à reprendre le collier. Nous achetons actuellement masques, gants et écrans pour être fin prêts. Nous commencerons avec une présence minimale de personnel en magasin, afin de limiter le risque. Nous allons également entièrement revoir notre service habituel : dans les circonstances actuelles, il est impossible de le maintenir tel quel.”