Suite à une réunion avec la direction de Decathlon, les syndicats souhaitent nommer un médiateur social afin d'apaiser les tensions. Les consultations d'hier ont à nouveau été très difficiles, bien que la direction se montre disposée à discuter amplement.

Il y a quelques semaines, Decathlon avait annoncé la suppression de 132 emplois au dépôt de Willebroek d'ici la fin de l'année. Les relations difficiles entre les syndicats et l'entreprise s'en sont trouvées encore plus tendues. Hier, les syndicats et la direction se sont retrouvés pour la première fois depuis longtemps pour une réunion physique. Auparavant, les réunions s'étaient déroulées en ligne. Toutefois, hier, Decathlon a refusé de s'asseoir autour de la table parce qu'Erika Lambert du syndicat CNE avait fait une déclaration 'inacceptable' selon Decathlon. Il y a quinze jours, elle avait dénoncé l'attitude de l'entreprise à la télévision, en disant “la Belgique n'est pas le Bangladesh”. “Nous ne pouvons pas accepter que Decathlon décide qui parmi nous s'assoit à la table”, a alors déclaré Pietro Tosi, secrétaire permanent pour le commerce du syndicat chrétien CNE. Néanmoins, il est prévu que la direction et les syndicats se réunissent quatre fois dans les semaines à venir, et la direction a donné son accord. Elle s'est également engagée à participer à une réunion de réconciliation avec un médiateur social nommé par le gouvernement fédéral. “Ils ont également envoyé d'autres personnes pour négocier avec nous, ce qui donne un peu d'espoir quant à une éventuelle coopération.” Néanmoins, la méfiance entre les syndicats reste très élevée, compte tenu des antécédents.