Un mois après la reprise par Intermarché des magasins Mestdagh, les points de vente en question ont attiré davantage de clients qu’auparavant, dont une nouvelle clientèle plus sensible aux prix.

Les anciens clients de Mestdagh-Carrefour semblent avoir trouvé le chemin d'Intermarché sans problème, un client régulier de la défunte enseigne sur deux se rendant toujours en magasin chaque semaine, ressort-il des chiffres d’Accurat, une entreprise spécialisée dans le ‘big data’ au service des retailers. La société rappelle par ailleurs que la fidélité des clients est souvent davantage liée au lieu qu’à la marque. « Les supermarchés voient généralement moins de visiteurs en janvier qu'en décembre », explique le CEO d’Accurat, Bart Muskala. « Il s'agit traditionnellement d'une retombée après les nombreux achats de Noël et de fin d'année en décembre. C'est le cas pour tous les supermarchés de notre pays. » Mais pas pour les nouveaux Intermarché by Mestdagh où le nombre de visites a augmenté de 17,5% par rapport au mois précédent, note Accurat.

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Accurat

Un feu de paille ?

Toute la question est de savoir si Intermarché by Mestdagh sera capable de consolider cette croissance. « La curiosité des visiteurs locaux est souvent la véritable explication de cette forte croissance et l'effet s'aplatit généralement à nouveau par après », rappelle Bart Muskala. Et en effet, 4 visiteurs actuels sur 10 sont des curieux qui ne s'étaient plus rendus chez Mestdagh-Carrefour depuis un certain temps. Ces nouveaux clients auront-ils été séduits ? Par ailleurs, le profil de la clientèle qui fréquente désormais les points de vente a évolué. Intermarché by Mestdagh attire désormais davantage des clients sensibles aux prix et moins de familles. « Les clients fidèles de Carrefour qui évitent actuellement les nouveaux magasins sont précisément les familles et la classe moyenne supérieure. Si Intermarché veut maintenir sa croissance, le défi sera de savoir dans quelle mesure l’enseigne peut mieux convaincre la clientèle familiale. Ce sont précisément ces paniers bien garnis que les retailers aiment voir passer », conclut Bart Muskala.