La date du 31 août constituait la date butoir pour parvenir à un accord: les représentants de la filière sont parvenus tôt ce matin à un accord. Il définit une solution à court terme, tout en visant à identifier un mécanisme de stabilité plus général à moyen terme.

Toutes les parties concernées par la Concertation belge de la Chaîne agroalimentaire sont parvenues ce matin à dégager un accord capable d’apporter une solution à court terme pour les secteurs laitier et porcin, où les éleveurs sont en difficulté. Les partenaires réunis autour de la table sont convenus d’aboutir dans six mois à une solution à plus long terme, sous forme d’un mécanisme de stabilisation interprofessionnel plus structurel pouvant être activé en périodes de crise aiguë.

La solution temporaire pour le secteur laitier reproduit une mesure prise en 2009: tout comme à cette époque, les prix du lait s’élèveront de 10%, ce qui représente un montant de 2,07 cents. Cette augmentation sera versée pendant six mois par l’industrie laitière; les organismes de paiement régionaux assureront la perception du paiement. Le montant total qui sera alloué de cette façon aux producteurs est estimé à 46 millions d’euros.

Pour ce qui concerne la filière porcine, c’est en revanche la première fois que les acteurs de la filière se penchent sur une solution. Ici également, celle-ci est aujourd’hui prévue pour une période de six mois, sous la forme d’un montant forfaitaire par truie présente. Une enveloppe de 30 millions d’euros a été prévue, dont 24 millions d’euros ont déjà été identifiés. Au cours des semaines à venir, les partenaires de la concertation poursuivront leurs travaux afin de couvrir le solde à financer.

Les effets concrets de ces mesures sur le prix de la viande de porc restent encore à définir, puisqu’ils sont liés aux nombreux maillons de la chaîne concernée: l’impact sur chacun d’entre eux est encore difficile à évaluer.

S’il apparaît que l’impact de ces mesures se répercutera essentiellement sur le prix de vente au consommateur, il n’est pas exclu, selon les prudentes déclarations de certains participants à la conférence de presse, que certains distributeurs acceptent de contribuer à l’effort à travers leurs marges.

En marge des négociations, toutes les organisations agricoles belges ont élaboré un cahier de revendications commun en préparation du Conseil européen de l’Agriculture du 7 septembre 2015, en dépit du fait que ces différentes organisations agricoles soutiennent parfois des opinions très différentes.