bpost lance bringr, une nouvelle application s’inspirant de services tels qu’Airbnb ou Uber. Celle-ci permet à tout un chacun de livrer des colis contre une compensation.

bpost décrit son service bringr comme étant «  une plateforme collaborative innovante qui permet aux utilisateurs de smartphone de trouver un chauffeur pour l'expédition de biens ». Concrètement, bringr permet aux clients de désigner un chauffeur pour l'enlèvement de biens et son transport d'un point A à un point B (quelques exemples : le transport d’un micro-ondes que vous avez acheté via un site internet de seconde main, des clés oubliées qui doivent être récupérées, un fauteuil qui ne rentre pas dans votre voiture, etc.). 

Mode d’emploi

Une fois l’application installée sur son smartphone, l’utilisateur souhaitant envoyer un colis devra en indiquer la taille, le lieu et la date de livraison. L’application recherchera alors les utilisateurs enregistrés comme chauffeurs disponibles à proximité. Dès le moment où le chauffeur est en route, l’expéditeur et le destinataires peuvent suivre le trajet en temps réel. L’expéditeur sera prévenu par l’application lorsque la livraison aura eu lieu et pourra attribuer une évaluation au chauffeur. Le prix est quant à lui déterminé par différents paramètres (poids, distance, etc.) et le paiement s’effectue de manière électronique via l’application.

Le rôle de bpost consiste à faciliter la plateforme collaborative. Les personnes qui s'inscrivent comme candidat chauffeur ne sont pas liées contractuellement à bpost, mais doivent évidemment respecter le cadre réglementaire en vigueur. 

Complémentaire

« Le marché des paquets est en constante évolution, comme les besoins des clients qui changent chaque jour. Leurs demandes se font de plus en plus spécifiques et ils réclament des solutions simples sur mesure et hyper flexibles. bpost offre déjà une réponse aux besoins des clients dans le segment des paquets avec ses services et son réseau actuels (livraison à domicile le jour suivant, enlèvement dans un bureau de poste, un point poste ou un distributeur automatique de paquets, ou encore la distribution urbaine intelligente via Citydepot). Avec bringr, qui constitue une première en Belgique, bpost complète cette offre existante » explique bpost.

Koen Van Gerven, CEO de bpost, déclare: « La digitalisation de notre société présente des risques mais offre également des opportunités.  Nous ne devons pas avoir peur, mais nous devons profiter de cette digitalisation afin d’identifier comment elle peut aider bpost à se renforcer.  C’est cela l’innovation, et bringr en est une belle illustration. »

Phase de test

Ce service est actuellement testé dans la région d’Anvers. Le point d’enlèvement pour les biens doit donc se trouver dans cette région. La destination est fixée d'un commun accord et n'est donc pas limitée à Anvers. En cas de succès de la phase pilote, l'extension vers plusieurs villes suivra. 

Les syndicats sont sceptiques

Côté syndicats, l’enthousiasme varie. « C’est l’entrée d’Uber dans une entreprise publique, car jusqu’à nouvel ordre, bpost n’est pas privatisée » souligne Marc De Mulder (président du SLFP-Poste). Jean-Pierre Nyns (Secrétaire Général CGSP Poste), plus prudent: « Nous devons observer dans quelle mesure bringr peut devenir un concurrent pour bpost. Je préfère que bpost réalise ce type de test plutôt qu’un concurrent. Pourquoi? Parce que nous exerçons ainsi un certain contrôle. C’est la raison pour laquelle nous demandons une pleine transparence de la part de bpost ».