Jeudi dernier, le deuxième webinaire gratuit de Gondola Society a eu lieu en compagnie de l'experte Véronique Goossens, Chief Economist chez Belfius. Vous n'avez pas eu l’occasion d'être présents ? Pas de problème, nous vous donnons un aperçu des choses les plus importantes.

Aucune comparaison avec la crise de 2008

Selon Véronique Goossens, il est encore beaucoup trop tôt pour prédire l'évolution et les conséquences de la crise du coronavirus, d'autant plus qu'il y a encore beaucoup d'incertitudes. Néanmoins, selon elle, il est important d'être conscient de deux choses : il est impossible de faire une comparaison avec la crise financière de 2008. Les causes des deux crises sont différentes : dans le cas présent, c'est un virus qui a fait son apparition dans une économie forte, disposant d’un quasi plein emploi et de banques centrales saines. De plus, contrairement à la crise de 2008, les banques centrales et le gouvernement veulent désormais aider les entreprises.

Deuxièmement, l'économie ne se redressera pas immédiatement, explique Véronique Goossens, qui fait référence à la situation en Chine, que nous devrions prendre comme exemple. En effet, il semble que l'économie chinoise se rétablisse à un rythme très lent. L'un des problèmes essentiels de cette crise, c’est la confiance des consommateurs, qui a été fortement ébranlée. Selon Véronique Goossens, il faudra du temps pour que les choses se remettent en place. Elle explique que la peur de la population est toujours une entrave au redémarrage rapide d’une économie. Et c'est une chose à laquelle nous pouvons nous attendre en Belgique aussi. Elle suppose donc que notre économie ne reprendra pas avant cet été. Il y a tout de même quelques nouvelles positives : comme les Belges ne partiront probablement pas en vacances à l'étranger, ils soutiendront l'industrie hôtelière belge et le tourisme local. Une situation qui pourra donner un petit coup de pouce à notre économie.

Nécessiter d'opérer une transition

Une autre observation, peut-être difficile à concevoir ? Le fait que la Belgique est dépendante de fournisseurs étrangers pour faire face à la crise. Véronique Goossens a évoqué les problèmes d'approvisionnement en masques et en gel hydroalcoolique, qui menaçaient de mettre les hôpitaux belges en difficulté. Selon elle, il est crucial que la Belgique rende son économie plus durable afin qu'elle puisse mieux répondre à ses propres besoins, surtout en temps de crise. Lorsqu'il y a eu une pénurie de gels d'alcool, certaines entreprises belges, dont Bruggeman et Tiense Suiker, ont décidé de mettre leurs usines à disposition et de produire elles-mêmes une grande quantité de gel. Mais ce n'était pas le cas pour les masques, car nous ne disposons pas d'une base professionnelle pour fabriquer nous-mêmes des masques répondant aux exigences médicales élevées. Il est urgent d'opérer une transition en profondeur dans notre société, déclare l'économiste. La Belgique doit s'adapter et devenir autosuffisante. Même si cela nécessite non seulement des changements majeurs et une vision à long terme, mais aussi la volonté du producteur et du consommateur de participer. "Chaque entrepreneur doit décider lui-même comment il va adapter son entreprise à cette situation."

Focus sur l'omnichannel

Enfin, la crise frappe également de plein fouet le secteur numérique. Pensez, par exemple aux nombreuses réservations d'avion ou d'hôtel aujourd'hui annulées en raison de l'interdiction de voyager. Selon Véronique Goossens, les ventes en ligne ont fortement chuté au début de la crise, même si ce canal a pu se rétablir rapidement car les magasins non alimentaires sont restés fermés et les consommateurs ont cherché leur bonheur en ligne. Au début, c'est surtout le multimédia qui fut très populaire. Plus tard, ce fut au tour des jouets ou des hobbies des consommateurs. L'économiste pense d'ailleurs que les consommateurs continueront à acheter en ligne pendant et après la crise. C'est pourquoi elle estime qu'il est important que les entrepreneurs belges, qui ne sont pas encore actifs en ligne, ou seulement dans une mesure limitée, s'engagent pleinement dans cette voie. Le moment est venu de construire une boutique en ligne solide et de se concentrer encore plus sur la numérisation. Selon elle, les ventes en ligne représenteront une part de plus en plus importante des achats des consommateurs belges.

Fons Van Dyck

Fons Van Dyck, spécialiste du marketing et de la communication, donnera sa vision sur le commerce de détail et la crise du coronavirus jeudi prochain lors de notre troisième webinaire gratuit. Vous êtes curieux ? Alors inscrivez-vous vite ! Rendez-vous le jeudi 9 avril à 15h30 !

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