Après avoir dénoncé la ‘shrinkflation’ dans leurs rayons, les distributeurs français vont devoir gérer eux-mêmes le problème. 

Le gouvernement français vient de déposer un projet d’arrêté à la Commission européenne afin de rendre l’information sur les produits sujets à la ‘shrinkflation’ obligatoire pour les consommateurs. "Bruno Le Maire et Olivia Grégoire ont souhaité agir simplement et rapidement pour répondre à la demande des consommateurs d’être mieux informés en cas de shrinkflation sur certains produits. Le projet d’arrêté actuel permet donc de répondre à cet objectif d’ici mars 2024, contre à minima 2026 s’il fallait attendre la révision de l’INCO", explique-t-on au ministère de l’Economie et des Finances français. 

Cette stratégie commerciale a fait beaucoup parler en 2023 puisqu’elle ne permet au consommateur de s'en rendre compte que s’il se réfère aux références stables comme le prix au kilogramme ou au litre. Pour le moment, le projet d’arrêté prévoit que les distributeurs devront gérer directement cette question d’information du consommateur dans leurs magasins. Les publics concernés par cette mesure sont : “Distributeurs du secteur de la distribution à prédominance alimentaire pour les magasins de plus de 400 mètres carrés”, peut-on lire sur l'arrêté. Le projet explique aussi que les magasins concernés par cette obligation d’information devront indiquer la mention suivante “Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au (préciser l’unité de mesure concernée) a augmenté de …% ou …€” lorsqu’ils proposent un produit de grande consommation préemballé à quantité nominale constante dont la quantité a été réduite et qui se traduit par une hausse du prix ramené à l’unité de mesure. L’obligation d’information s’appliquera alors pendant un délai de 3 mois à compter de la date de mise en vente et la mention devrait être directement indiquée sur l’emballage ou sur une étiquette attachée ou placée à proximité de ce produit, de façon visible et lisible et dans une même taille de caractères que celle utilisée pour l’indication du prix unitaire du produit.

Concernant les produits, l’arrêté ne cite que les denrées alimentaires et produits non alimentaires commercialisés dans une quantité constante et semble ne pas évoquer du tout les denrées préemballées à quantité variable ni celles disposées en vrac. L'arrêté en question entrera en vigueur le premier jour du mois suivant celui de sa publication au Journal officiel de la République Française.