Le consommateur belge a dépensé plus de 10 milliards d'euros en ligne l'année dernière, un nouveau record pour le secteur du commerce électronique en Belgique. La plus belle progression des parts de dépenses en ligne est attribuable à l’alimentaire, avec 27% de croissance.

En 2017, le commerce électronique a continué de se développer en Belgique. L'an dernier, 8,4 millions de Belges ont fait au moins un achat sur internet, ce qui représente un chiffre d'affaires en ligne de 10,05 milliards d'euros et 86,5 millions d'achats (contre 9,1 milliards d'euros de chiffres d'affaires et 85 millions d'achats en 2016). La catégorie la plus populaire en 2017 fut les « billets d'avion et hébergements (séparé) » avec 86% des dépenses en ligne. Ceci est démontré par les chiffres du BeCommerce Market Monitor, une étude de BeCommerce chaque année exécutée par GfK avec le soutien de Worldline, PostNL et Google.

Le shopping en ligne atteint des records en 2017

Un nouveau record en ligne a été établi en 2017. Par rapport à 2016, 11% de plus ont été dépensés en ligne, portant le total des dépenses en ligne en 2017 à 10,05 milliards d'euros. En outre, 2% d'achats en ligne en plus ont été effectués, portant le nombre total à 86,5 millions d'achats. Le nombre de personnes ayant effectué un achat en ligne l'année dernière est resté stable par rapport à l'année précédente. En effet, 8,4 millions de résidents belges ont effectué un achat sur internet. 

Parts de dépenses online

En outre, l'importance des achats en ligne augmente. En 2017, 17% de toutes les dépenses ont été effectué en ligne, comparé à 16% en 2016. Comme l'an dernier, pas moins de 63% de toutes les dépenses de services se sont faites en ligne, alors que pour les produits, cela ne représente que 9% (contre 8% en 2016). Il n'est donc pas surprenant que les catégories avec les plus grandes parts de dépenses en ligne soient liées à des services. Dans la catégorie "billets d'avion et hébergements (séparé)", le pourcentage en ligne est même de 86%. Il s’agit de la catégorie la plus souvent achetée en ligne. En second lieu, on retrouve les « billets pour des attractions et des événements » avec 75% d'achats en ligne. Le top 3 se termine avec 64% des dépenses sur les « voyages à forfait » qui ont été dépensés en ligne.

La plus forte croissance des parts de dépense online? L’alimentaire

En comparaison avec l'année dernière, on remarque que la plus forte croissance se situe dans la catégorie « alimentation ». Cette tendance avait déjà commencé en 2016 et est confirmée ici. Alors que la part des dépenses dans cette catégorie était encore de 1,1% en 2016, la part en ligne en 2017 est maintenant de 1,4%. Autrement dit, une augmentation de 27%.

Focus sur l'alimentaire au Q4 2017

Le marché du Food et du Near-Food a enregistré, au quatrième trimestre, un chiffre d’affaires online de 87,05 millions d’euros, pour un total de 1,15 millions de commandes. Par rapport à l’an passé, il ne s’agit toutefois là que d’une croissance de 0,3% des dépenses. Le montant moyen des dépenses a été de 75euros dans ce segment au 4e trimestre. Concrètement, 6% des consommateurs ont fait un ou plusieurs achat (food ou near-food) en ligne au quatrième trimestre. Le nombre d’achat par acheteur a toutefois baissé, passant de 4,6 à 4.

La facilité d’utilisation

Pour les consommateurs, le plus grand avantage du commerce électronique est la facilité de pouvoir commander quelque chose de chez soi. Environ quatre Belges sur dix pensent que c'est un avantage important du shopping en ligne. En outre, plus d'un tiers indique également qu’ils économisent beaucoup de temps en faisant des achats en ligne.

Pour convaincre davantage d’internautes à réaliser des achats en ligne, les entreprises doivent penser aux frais de port. Pour plus de quatre Belges sur dix, cela reste un désavantage important pour les achats sur le web. Par rapport à l'année dernière, plus d’internautes indiquent également que le délai de livraison est un désavantage majeur pour les achats en ligne. Près d'un cinquième souligne l'absence de libre choix quant au délai de livraison et plus d'un dixième souligne également que la durée du délai de livraison reste une barrière pour leurs commandes en ligne.

Ces résultats cadrent parfaitement avec la tendance "On Demand" qui est de plus en plus présente dans notre société. Les consommateurs veulent tout, et ce, le plus vite possible. La facilité d'utilisation joue un rôle très important à cet égard. Les plus grands avantages et inconvénients des achats en ligne sont parfaitement en accord avec cette tendance. Les internautes veulent pouvoir commander immédiatement et veulent se faire livrer chez eux quand ils le veulent. Un dixième des Belges indique qu'ils peuvent se retrouver dans la tendance «On Demand» alors qu’au niveau mondial, cela représente déjà 14%. Cependant et parmi les Belges de moins de 24 ans, 15% indiquent qu'ils trouvent cette tendance importante.

De plus en plus via smartphone

« Nous constatons également que de plus en plus de gens achètent en ligne via leur smartphone » souligne BeCommerce. En 2017, 6% des achats en ligne ont été réalisés via un smartphone, alors qu'en 2016, on ne parlait que de 4%.

 

L’e-commerce se développe plus vite que l’économie en général

« Si on regarde la Belgique, le commerce électronique se développe plus vite que l'économie dans son ensemble et quand nous comparons notre pays avec les Pays-Bas, nous pouvons encore attendre des années pour une forte croissance. En effet, l’économie aux Pays-Bas est d’une fois et demie plus importante que celle de la Belgique, mais le secteur du commerce électronique est environ dix fois plus important qu'en Belgique. Si la Belgique suivait la même évolution qu’aux Pays-Bas, on s'attendrait à une croissance spectaculaire. Ceux qui parient sur l’e-commerce vont croître structurellement plus vite que l'économie dans son ensemble dans les années à venir » conclut BeCommerce.