The Economist Intelligence Unit a analysé le secteur du retail et nous livre aujourd'hui sa vision du retail en 2022. Alors qu'en 2002, le monde ne connaissait ni Myspace ni Facebook, les réseaux sociaux sont, 10 ans plus tard entrés dans les moeurs et peuvent aujourd'hui être d'excellentes vitrines pour les marques et les enseignes. De quoi nous démontrer que le monde évolue de manière exponentielle et que le paysage du retail d'ici dix ans aura déjà bien changé!

La croissance des marchés émergentsSelon The Economist Intelligence Unit, la croissance des marchés émergents définira le paysage retail du future, non seulement en termes de demande mais aussi en jouant un rôle toujours plus acquisitif des marchés occidentaux, pouvant notamment mener des marques connues à devenir chinoises ou indiennes.

La Chine a en effet dépassé en 2012 les Etats-Unis en tant que plus grand marché food et épicerie du monde. En 2013 elle devrait dépasser le Japon en tant que plus grand marché mondial du luxe. Il est également attendu que le pays dépasse les Etats-Unis d'ici 2016 en tant que plus grand marché retail. Tandis que la croissance du secteur dans les marchés matures ralentit, la rapide croissance de la consommation dans les marchés émergents devrait continuer à creuser l'écart pour un paysage très différent d'ici 2022.

La Chine devrait, selon l'analyse de EIU, atteindre un quart des ventes de détail mondiales d'ici 2022 et peser près du double du marché américain. La clé de croissance devrait naître de la croissance des villes.

L'Inde, le Brésil et la Russie devraient également, d'ici 2022 faire de l'ombre à leurs voisins occidentaux. EN 2022, ces marchés émergents devraient former quatre des six plus grands marchés dans le monde en termes de dollars US.

Les quatre grands retailers (Wal-Mart, Carrefour, Tesco et Metro) sont déjà présents en Chine. Et d'autres marchés clés, comme le Brésil, le Vietnam, l'Indonésie et l'Inde, restent l'objet de toutes les attentions. L'assouplissement des règles en termes d'investissement étranger sera un facteur clé du comportement des marchés durant la prochaine décennie.

Le développement de l'e-commerceEn 2002, Amazon enregistrait des revenus de 3,93 milliards de dollars US. Cette année, le groupe devrait passer la barre des 50 milliards, soit 10% des ventes en ligne sur le marché américain. L'émergence des smartphones et la croissance explosive des application d'achat sont en train de révolutionner le monde du retail. Néanmoins, l'Economist Intelligence Unit estime que le commerce mobile devrait davantage s'inscrire comme un moyen grand public de faire son shopping que devenir le principal mode d'achat. Les réseaux sociaux et sites internet devraient évoluer et devenir les vitrines des marques et enseignes.

En Grande-Bretagne, les ventes en ligne devraient représenter d'ici 2022 plus d'un tiers des ventes. Le besoin d'essayer avant d'acheter semble de plus en plus contredit par le succès de sociétés comme ASOS ou par l'attention accrue des consommateurs pour les achats de produits alimentaires.

D'ici 2022, les technologies devraient permettre au retailer d'adapter les offres de manière plus personnalisée. Les sites de comparaison devrait être en mesure de comparer l'ensemble des détaillants afin d'assurer le meilleur rendement au consommateur. Le choix se verra en outre toujours plus grand.

Les produits physiques comme les CD, DVD et jeux pour consoles devraient, d'ici 2022, disparaître au profit des versions virtuelles - excepté en tant que produit "niche".

Une récente étude de Capgemini montre que les consommateurs prévoient que la majorité des magasins physiques deviendrait davantage, d'ici 2020, des showrooms.

Les food-retailers devraient dans les années à venir continuer à miser sur les magasins de proximité de plus petit format. Les principales chaînes devraient développer davantage de petits points de vente et leur offre de drive.