Les protestations des agriculteurs se poursuivent en Belgique. Ce matin, les agriculteurs bloquent la périphérie d'Anvers. Qu’engendrent ces blocages pour les retailers ? Nous avons recontacté Aldi et Colruyt, dont les centres de distribution ont été bloqués dimanche soir et hier.

Pour Aldi, la situation n’évolue pas. Son centre de distribution à Vaux-sur-Sûre est toujours bloqué par les agriculteurs, et ce depuis lundi matin. Dieter Snoeck, corporate communications manager chez Aldi Belgique, nous explique que ce blocage empêche les camions de quitter le centre d’Aldi de Vaux-sur-Sûre, ce qui peut engendrer un manque de stock pour certains produits. A savoir que ce centre approvisionne majoritairement les magasins dans la province de Liège et du Luxembourg. Dieter Snoeck assure enfin que tous les magasins du retailer sont ouverts et insiste qu’Aldi est ouvert au débat face à cette situation : “L'action des agriculteurs n'est pas seulement dirigée contre Aldi, mais vise une problématique plus large. Néanmoins, nous sommes sur le terrain pour écouter leurs préoccupations et leurs arguments. Il y a bel et bien un dialogue et nous le faisons de manière constructive”.

Du côté de Colruyt, Hanne Poppe, responsable presse chez Colruyt Group, assure que le travail se poursuit dans tous les centres de distribution du groupe. Hier soir, les routes autour de Hal, où se trouve le centre de distribution de Dassenveld, ont été bloquées par les protestations. Les camions du groupe ont dû faire face à des difficultés d’acheminement de marchandises. Hanne Poppe déclare aujourd'hui que le service de transport du groupe a pu éliminer la majeure partie du retard accumulé la veille suite à l'action menée au carrefour situé devant le centre de distribution de Dassenveld. Celle-ci n'a pas eu d'impact, affirme-t-elle, et le centre est prêt pour les livraisons du jour. “Il n'y a donc pas de problèmes structurels d'approvisionnement, mais il y a des perturbations dans les transports : comme hier, nous sommes gênés par les blocages des autoroutes. Nos camions - comme c'est le cas pour l'ensemble du secteur - sont bloqués dans le trafic et/ou nous annulons des trajets de manière préventive”, explique Hanne Poppe. Elle affirme enfin que le groupe reste à l’écoute et procède aux ajustements nécessaires pour minimiser les désagréments engendrés.