Contrairement à ce que le gouvernement a annoncé la semaine dernière, presque aucune chaîne de supermarché en Belgique ne vend de masques chirurgicaux. C'est la question que se posait Gondola.

« A partir de lundi, les supermarchés sont autorisés à vendre des masques de protection », a déclaré le gouvernement le samedi 2 mai. Comeos a également annoncé que les supermarchés pourraient vendre des masques chirurgicaux à partir du 4 mai. Mais dans la pratique, presque aucune chaîne de supermarchés n’en vend, selon une enquête menée par Gondola au sein de différents supermarchés. Seul Carrefour propose quelques masques chirurgicaux, bien que la plupart d'entre eux ne soient que des masques dits 'ordinaires'. D'autres supermarchés vendent des masques de catégorie 1, qui ne peuvent pas être légalement considérés comme des masques chirurgicaux. Delhaize, quant à lui, vend des masques de type 1 à trois couches, explique le porte-parole Roel Dekelver.

Colruyt commencera à vendre des masques dès lundi. Il s'agit également de masques non chirurgicaux. « Les masques que nous proposerons à partir du 11 mai seront des masques de type chirurgical, mais nous avons décidé de les vendre sous le nom de ‘masques de confort’ parce que nous devons et voulons être totalement en conformité avec la loi. S'ils étaient vendus comme masques chirurgicaux, un certain nombre d'étapes supplémentaires seraient nécessaires : l'emballage devrait par exemple porter le symbole CE. Comme nous n'avions pas le temps de le faire avant le 11 mai et que nous voulons pouvoir aider nos clients le plus rapidement possible, nous avons décidé de les vendre comme masques de confort, ce qui nous permet de respecter pleinement la loi concernant les médicaments et les produits de santé. » Pareil chez Lidl : les masques de protection qui y sont vendus à partir du lundi ou mardi ne seront pas non plus des masques chirurgicaux, mais bien des masques de type 1, considérés comme masques de confort.

Pour l'instant, Albert Heijn ne vend pas de masques buccaux non plus. « Nous ne connaissons pas assez le sujet pour juger de la qualité », déclare la porte-parole Ann Maes. « De plus, pour l'instant, nous ne pouvons pas les proposer au prix que nous voulons. Rien n'empêche que cela change à l'avenir ». Caroline Leys, porte-parole du ministre Philippe De Backer, est surprise qu’aucun supermarché ne vende de masques chirurgicaux. « C'est bizarre. Bien que je comprenne que les supermarchés veuillent être prudents dans les mots qu'ils utilisent. » Chez Comeos, il semble normal que les supermarchés ne vendent pas de masques chirurgicaux aujourd'hui. Le porte-parole, Hans Cardyn, déclare d’ailleurs : « Le problème est que les masques doivent être testés avant de pouvoir être déclarés appropriés et qualifiés de masques chirurgicaux. La demande de tests est actuellement très élevée, de sorte que les supermarchés ne font pas ces tests et vendent donc des masques de confort. Les virologistes soulignent cependant qu’ils sont suffisante. »