La chaîne allemande de grands magasins Galeria Karstadt Kaufhof ferme 52 de ses 129 magasins. Plus de 4.000 emplois vont ainsi disparaître. L'entreprise souhaite retrouver un nouveau souffle en lançant un concept dans les magasins restants et en se concentrant davantage sur l'habillement, la beauté et l'habitat.

Les travailleurs de la Galeria Karstadt Kaufhof ont pris connaissance du cruel verdict lors d'un comité d'entreprise ce lundi : 52 magasins fermeront leurs portes et environ 4.000 employés perdront leur emploi. 300 postes seront également supprimés au siège de l'entreprise à Essen et dans des fonctions de service comme l’IT ou la gestion des installations, a indiqué l'entreprise via un communiqué de presse. Celle-ci prévoit de fermer les succursales concernées en deux vagues, le 30 juin 2023 et le 31 janvier 2024. « 77 filiales resteront ouvertes, garantissant 11.000 emplois », précise encore le communiqué. Toutefois, des économies devront aussi être réalisées dans les points de vente restants : leur taille va diminuer et les coûts de main-d'œuvre devront également être réduits en faisant appel à du personnel plus flexible et saisonnier.

Par ailleurs, Galeria se positionnera plus clairement à l'avenir, notamment dans les segments de l'habillement, de la beauté et de l'habitat. Une offre gastronomique attrayante et des produits comme la confection, le nettoyage à sec et divers autres services devraient lui redonner de la popularité à l'avenir. « Afin de renforcer les structures locales, nous allons donner plus d'indépendance aux succursales », explique le CEO Miguel Müllenbach. « Elles doivent être davantage en mesure de décider des assortiments, des pôles d'intérêt et des activités au niveau local ». La modernisation des magasins coûtera 300 millions d'euros au cours des prochaines années, et Galeria devra trouver 100 millions d'euros supplémentaires en réalisant des économies. Fin mars, Galeria rencontrera ses créanciers, qui devront faire d'importantes concessions. La direction leur demande de renoncer à la quasi-totalité des créances en souffrance. Les magasins Inno belges n'entrent pas dans le cadre de la restructuration. Ils suivent leur propre voie depuis un certain temps maintenant. Néanmoins, ils pourraient éventuellement finir par se retrouver entre les mains du gouvernement allemand en cas de problèmes.