Après le chaos et la confusion qui ont entouré la date de réouverture des jardineries et magasins de bricolage, une grande incertitude règne encore aujourd'hui sur la nature exacte des magasins autorisés à rouvrir leurs portes dès demain. Personne ne sait par exemple si les fleuristes ou d'autres petits commerçants font partie du lot.

Le Conseil national de sécurité a décidé mercredi d'autoriser la réouverture ce samedi des magasins de bricolage et des jardineries, à condition qu'ils appliquent les consignes de distance sociale. Nombre de commerçants concernés se préparent depuis lors à être pris d'assaut demain. Mais il reste un problème de taille: personne ne sait vraiment quels magasins sont autorisés à rouvrir. Selon le Conseil national de sécurité, l'arrêté ministériel qui le précise doit être publié encore aujourd'hui. Entretemps, bien des commerçants nagent dans l'inconnu. La police est elle-même dans l'expectative, puisqu'elle ne peut contrôler et verbaliser en l'absence de directives précises. Les petits détaillants spécialisés, tels que ceux qui vendent peintures ou parquets, ne feraient pas partie de la liste, pas plus que des drogueries qui vendraient du petit matériel de visserie. La seul certitude est l'incertitude. Le gouvernement a reçu cette semaine son lot de critiques, pour avoir annoncé la réouverture des jardineries et centres de bricolage sans s'être préalablement concerté avec le secteur. Et la question de la date de réouverture a elle-même prêté à confusion. De nombreux commerçants privilégiaient la date de lundi, afin d'éviter un trop important afflux de visiteurs. Reste à voir si les mesures prises pour éviter la contamination pourront bien être appliquées.