#1 A côté des géants des produits d’entretien et lessive comme Henkel et Procter & Gamble, de petites entreprises belges développent une gamme locale “nouvelle génération”. Découvrez-les dans notre mini-série, qui s’ouvre avec LaverVert.

Du site de production au caddie du consommateur, il n’y a parfois que 15 kilomètres, même pour les produits d’entretien ! Des sociétés belges spécialisées ont en effet décidé de concurrencer les géants historiques comme Henkel (Persil, Silan, Dixan), Procter & Gamble (Ariel, Dash) ou encore de SC Johnson (Canard WC, Ecover, Method). Quand on connaît les millions d’euros investis par ces géants chaque année sur le marché belge en termes publicitaires, l’incursion de marques locales s’apparente à un vrai combat entre David et Goliath. L’une de ces nouvelles structures belges s’appelle LaverVert, start-up namuroise lancée voici deux ans par deux entrepreneurs. “Nous développons un savon naturel, que nous avons baptisé Savon Noir de Namur, qui est préparé à base de cendres, d’où sont extraits des agents actifs”, souligne Jean-François Eloin, l’un des deux cofondateurs, anciennement actif dans une blanchisserie. “A partir de ce Savon Noir, dont la production atteint aujourd’hui 2.500 litres par mois, nous déclinons différents produits tels que du produit pour lessive ou du liquide vaisselle.” Pour se démarquer des géants du secteur, les deux entrepreneurs misent sur la durabilité et l’économie circulaire. Le Savon Noir de Namur est réalisé à partir de produits naturels alors que, comme l’explique Jean-François Eloin, la grande majorité des produits d’entretien actuels contiennent une ou plusieurs substances pétrochimiques, allergisantes ou toxiques. En jouant sur la transparence, l’entreprise a développé un réseau de distribution qu’on peut qualifier d’alternatif : magasins spécialisés, bio et vrac. “Notre idée est toutefois d’arriver aussi dans des réseaux de grande distribution”, ajoute Jean-François Eloin. “Cela nous permettra notamment d’augmenter notre production car nous devrions normalement vendre 5.000 litres de savon par mois pour payer deux salaires complets. Nous devons surtout rendre nos produits chaque fois plus performants, innover dans le packaging et démarcher plus de magasins.”

Gondola Magazine

Cet article a été publié dans l'édition de juin du Gondola Magazine. Curieux de lire d'autres articles ? Abonnez-vous vite !

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