Difficilement quantifiables, les braquages sont pourtant une réalité au sein des grandes enseignes, surtout en fin d’année, période particulièrement sensible. Certaines retailers mettent en place des dispositifs pour limiter les dégâts psychologiques. Michael Beernaert, chef de département prévention vol pour le groupe Colruyt, détaille les moyens mis en place.

Les cas de braquage, catégorie à part dans les vols à l’étalage, ne sont toutefois pas si rares : en avril dernier par exemple, le louis delhaize Mercure de Jette (Bruxelles) et le Colruyt de Wemmel, se trouvant à proximité l'un de l'autre, étaient braqués coup sur coup, à quelques minutes d’intervalle. Le Carrefour Market de la Cité Modèle à Laeken (Bruxelles) connaissait aussi une attaque au mois de juin, tandis que le Lidl de Thuin était visé en août. Et ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres. Si les braquages sont une éventualité à laquelle les supermarchés se sont préparés, pas toujours facile de savoir comment doit réagir les employés confrontés aux agresseurs. Alors que mettent en place les grandes enseignes pour gérer au mieux d’éventuels braquages ?es braquages représentent une classe à part dans le registre des vols en magasins. C’est sans doute parce que le sujet est sensible, qu’il génère une « mauvaise presse » et un côté émotionnel très fort, qu’il est difficile de quantifier le nombre de braquages qui surviennent en Belgique. Citons pour avoir une idée très générale l’étude de « Retail Security in Europe », leader mondial de la prévention des pertes pour le secteur de la distribution Checkpoint Systems, qui annonce que ce sont les supermarchés qui subissent les plus grosses pertes lors de vols à l’étalage. La perte moyenne en Europe s’élevait à 2,6% du chiffre d’affaires en 2018, tandis que la Belgique avoisine les 2,4%, soit environ 420 millions d’euros par an.