Le groupe allemand Metro et le grossiste américain Sysco sont actuellement en pourparlers au sujet d'une éventuelle reprise. Les phases de discussion ne sont qu'au commencement. "Sysco pourrait gagner du terrain sur le marché européen", écrit Bloomberg. 

Le groupe allemand Metro, auquel appartient Makro, sera-t-il bientôt racheté par le groupe américain Sysco ? Le groupe américain a récemment approché Metro dans le cadre d'une éventuelle reprise. Des discussions sont actuellement en cours entre les deux parties. Pour l'instant, il est encore trop tôt pour dire si un rachat aura effectivement lieu, car les négociations sont encore dans une phase initiale. Toutefois, si les deux parties parviennent à un accord, il s'agira de la plus grande acquisition jamais réalisée par Sysco. 

Avec cette reprise, Sysco espère poursuivre sa conquête du marché européen. Pour rappel, en 2016, la société a fait son entrée en Europe grâce à l'acquisition du groupe londonien Brakes pour quelque 3,1 milliards de dollars, soit environ 2,8 milliards d'euros. Depuis, la société américaine est active en Irlande, en France, en Espagne, au Royaume-Uni et en Belgique, entre autres. L'entreprise Sysco est basée à Bornem, entre Anvers et Gand. Sysco avait en fait racheté Davigel, propriété de Nestlé durant vingt ans et donc le quartier général était situé à Bornem.

Concours de Daniel Kretínský et du Slovaque Patrik Tkác ?

Il n'est pas encore certain que la reprise de Metro par Sysco ait effectivement lieu. Le groupe Metro a en effet connu des difficultés dans le cadre d'autres négociations de rachats. Par exemple, le milliardaire tchèque Daniel Kretínský et le Slovaque Patrik Tkác, par l'intermédiaire de leur fonds d'investissement EP Global Commerce, avaient fait une offre de 5,8 milliards d'euros pour le rachat de Metro l'été dernier. Cette offre n'a pas été acceptée parce que EP Global Commerce n'a pas réussi à convaincre les principaux actionnaires, en l'occurence le groupe Beisheim et la fondation Meridian, qui détiennent ensemble près de 21% des actions de Metro. Selon eux, l'offre de 16 euros par action était trop basse. Finalement, le milliardaire et son partenaire ont décidé d'augmenter leur participation dans le groupe Metro de 17,52 à 29,99%.

Pour Sysco, l'implication du Tchèque et du Slovaque n'est pas à négliger. Si Kretínský et Tkác décidaient d'augmenter encore leur participation, cela pourrait éventuellement contrecarrer le rachat de Sysco. Si une partie possède plus de 30 % des actions d'une société, elle est légalement tenue de faire une offre publique d'achat pour le reste des actions. Cela signifie donc une plus grande concurrence pour Sysco.