Selon un rapport publié ce 20 novembre par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), si la majorité des produits étudiés contiennent au moins un additif, cette utilisation tend néanmoins à diminuer.

Ce matin, l’Anses a publié un état des lieux de l’utilisation des additifs dans les aliments transformés disponibles sur le marché français. Cette étude a été réalisée dans le cadre de l’Observatoire de l’alimentation (Oqali) opéré conjointement par l’Anses et l’INRA. Grâce aux données collectées sur plus de 30.000 produits entre 2008 et 2016, cette étude permet également de mettre en évidence les évolutions de la présence des additifs dans 30 catégories d’aliments (à l’exception de la confiserie).

Si la majorité des produits contiennent au moins un additif, les usages sont plus importants pour certaines catégories d’aliments. De façon générale, on observe une baisse de l’emploi des additifs les plus utilisés puisque seuls 4 des 46 additifs les plus fréquemment retrouvés sont en hausse pour des usages spécifiques (il s’agit des caroténoïdes employés comme colorants (E160a), des carbonates de sodium (E500) utilisés comme poudre à lever, des pectines (E440) qui servent notamment de gélifiant et des anthocyanes (E 163) utilisés comme colorants). 78% des produits alimentaires mentionnent au moins un additif dans leur liste d’ingrédients. En revanche, seuls un petit nombre d’additifs sont fréquemment utilisés : sur environ 400 additifs actuellement autorisés, 42 sont retrouvés dans au moins 2% des aliments et seulement 8 dans au moins 10% des produits.

Les additifs les plus utilisés

L’acide citrique (E330), utilisé notamment comme régulateur de l’acidité, est mentionné sur 23% des produits. Les amidons modifiés, entre autres utilisés comme épaississants, concernent 22% des aliments et les lécithines (E322), utilisées comme émulsifiants, sont présentes dans 17% des produits. Si 53% des aliments contiennent moins de trois additifs différents, 4% des produits en utilisent au moins dix. Il s’agit principalement des viennoiseries et des desserts surgelés (16%), de produits traiteurs frais (15%) et de glaces et sorbets (12%).

Par segment de marché, ce sont les marques nationales qui présentent le plus de produits sans additif (27%), suivies des marques de distributeurs (21%), puis des produits premiers prix (20% des produits des marques de distributeurs entrée de gamme et 19% des produits issus du hard discount).

Tendances d’utilisation à la baisse

L’utilisation des additifs dans les produits transformés a eu globalement tendance à diminuer sur la période étudiée. Parmi les 20 catégories pour lesquelles des données d’évolution sont disponibles, le nombre d’aliments sans additif est en augmentation, passant de 13,7% à 18,3% depuis le début des années 2010. Cette baisse s’observe dans tous les segments et pour la plupart des catégories de produits, en particulier les produits traiteurs frais. Le nombre d’additifs différents au sein d’un même produit est, lui aussi, en diminution. Cependant, le nombre de produits avec additif augmente significativement pour les compotes, notamment à cause de l’emploi d’antioxydants.