Le cacao est une source de revenu pour des millions de personnes dans le monde. L'Union Européenne, qui broie et consomme près de 40% du cacao mondial, tient par conséquent à sensibiliser le secteur et les consommateurs au problème du travail des enfants dans les champs de cacao. Le Parlement a consenti à renouveler l'accord international sur le cacao et n'a pas oublié d'évoquer le phénomène. "Un nombre effroyable d'enfants exercent des activités dangereuses dans les champs de cacao. Le nouvel accord international sur le cacao nous offrira plus d'outils pour s'attaquer à ce problème, mais il faut agir davantage. L'ensemble des décideurs politiques et des parties prenantes impliqués dans la production de cacao doivent assumer leurs responsabilités en vue d'éradiquer le travail des enfants de la production de cacao", déclarait, avant le vote, Vital Moreira, le rapporteur.

Les députés appellent toutes les parties de la chaîne de valeur du cacao (gouvernements, commerçants, producteurs, consommateurs, cultivateurs et fabricants de cacao) à jouer leur rôle dans le but de lutter contre le travail forcé et la traite des mineurs d'âge. Ils demandent également de nouvelles recherches afin de fournir des statistiques vérifiées sur le travail et la traite des enfants en Afrique de l'Ouest. Des études menées au Ghana et en Côte d'Ivoire suggèrent que certains enfants travaillant dans des exploitations de cacaoyers seraient exposés aux pesticides. D'autres pourraient quant à eux avoir été victimes de la traite des êtres humains.

Pour toutes ces raisons, les députés invitent aujourd'hui instamment la Commission à envisager de proposer un mécanisme de traçabilité pour déterminer si la fabrication de produits résulte ou non du travail forcé des enfants. L'Organisation Internationale du Travail estime à plus de 215 millions le nombre d'enfants travailleurs.