La police judiciaire fédérale d’Anvers a mené ce lundi matin des perquisitions sur plusieurs sites belges de l’entreprise postale néerlandaise PostNL. Celles-ci ont débouché sur neuf interpellations et la fermeture de deux dépôts, a indiqué l’auditorat du travail.

Les perquisitions, qui étaient toujours en cours aux alentours de 13 heures, se sont déroulées sous la houlette d’un juge d’instruction et en collaboration avec les services de l’Inspection sociale. Les sites de PostNL concernés sont ceux de Wommelgem, Willebroek et Turnhout. Dans une courte réaction à Belga, l’entreprise de livraison de colis a déclaré être « abasourdie » : « Nous ne voyons absolument pas quel est le but de ces actions. » En novembre dernier, une descente de l’Inspection sociale dans un dépôt de PostNL avait révélé des dizaines de cas de fraude sociale et le site de Wommelgem avait été mis sous scellé. Selon le journaliste d'investigation Joppe Nuyts, il était à l'époque notamment question de travail illégal et d'exploitation des enfants. Ce lundi, PostNL a affirmé avoir pleinement coopéré ces derniers mois à toutes les enquêtes et questions des autorités et « aucun abus majeur ou structurel dans notre façon de travailler n’a été découvert », a assuré la société néerlandaise. De nombreux abus ont été constatés ces derniers mois dans le secteur de la livraison de colis. Pour tenter d'y mettre un terme, la vice-première ministre et ministre de la Poste, Petra De Sutter, planche sur un projet de loi qui doit contraindre les entreprises comme PostNL, DPD ou encore GLS à faire davantage appel à du personnel salarié.