AB InBev annonce des résultats records en 2023 avec une augmentation de 7,8 % du chiffre d’affaires et une croissance de +7 % de son EBITDA. Mais les ventes et le bénéfice net ne suivent pas la même évolution. Le marché américain de la marque est en difficulté. 

Le groupe brassicole louvaniste clôture son exercice fiscal annuel par un niveau record de chiffre d’affaires. “Nos activités ont connu une nouvelle année de croissance rentable et constante, avec une augmentation du chiffre d'affaires de 7,8 % et une croissance de l'EBITDA de 7,0 %”, a déclaré Michel Doukeris, CEO d’AB InBev. Avec +7,8 % de croissance, AB InBev a réalisé un chiffre d’affaires de 59,38 milliards de dollars, soit 54,8 milliards d’euros. Néanmoins, cette croissance s’explique par l’augmentation des prix puisque AB InBev a accusé une perte de 1,7 % de ses ventes en passant de 595.133 millions d’hectolitres vendus en 2022 à 584.728 en 2023. “Au cours de l'exercice 23, les volumes totaux ont diminué de 1,7 %, les volumes de bière en propre ayant baissé de 2,3 % et les volumes hors bière ayant augmenté de 2,1 %”, peut-on lire dans le communiqué du brasseur. La grande majorité des volumes vendus, soit près de 506 millions d’hectolitres, sont relatifs aux bières propres de la marque, c’est-à-dire Jupiler, Stella Artois, Budweiser, Corona, pour n’en citer que quelques-unes.

De son côté, le bénéfice net est tombé à 5,34 milliards de dollars, soit 4,94 milliards d'euros en 2023, contre 5,97 milliards de dollars l'année précédente. Et pour cause, la mauvaise performance, entre autres, du brasseur sur le marché américain. Aux Etats-Unis, “les recettes ont diminué de 9,5 % (...) et le nombre d'opérations de vente de titres a diminué de 11,9 %. L'EBITDA a diminué de 23,4 %”, écrit l'entreprise. En effet, la récente publicité de “Bud Light” aux Etats-Unis, qui mettait en scène une influenceuse transgenre, n'a pas plu aux conservateurs et a même incité un mouvement de boycott de la marque Budweiser.