Selon l’enquête annuelle menée par Ceusters, gestionnaire de centre commerciaux de Belgique, les commerces éphémères sont plus populaires que jamais auprès des consommateurs belges.

L’enquête annuelle menée par Ceusters auprès de 1.605 Belges démontre que les commerces éphémères sont plus populaires que jamais auprès des consommateurs et qu’ils résolvent en partie le problème des cellules commerciales inoccupées. Ces cellules vides dans les centres commerciaux interpellent d’ailleurs plus d’un Belge sur trois (34,3%) et un consommateur sur sept (14%) serait même moins tenté de faire du shopping pour cette raison.

L’enquête révèle également la manière dont les consommateurs dépensent dans les centres commerciaux et la répartition se fait comme suit : 44% pour l’habillement, 13% pour les loisirs, 12% pour les soins, 9% pour l’horeca et 5% pour les chaussures. Ce sont essentiellement les jeunes qui sont les plus attirés par les centres commerciaux. La part des personnes de 20 à 30 ans qui fait du shopping a d’ailleurs augmenté de 5,6% par rapport à l'année dernière. « Depuis plusieurs années, de nombreux centres commerciaux du pays misent de plus en plus sur l’expérience. Ils organisent des activités pour les enfants, des défilés de mode, mais aussi des expositions et même un salon de l'auto. Ces animations attirent beaucoup de jeunes dans les centres commerciaux. Ceux-ci misent aussi de plus en plus sur les dégustations, qui intéressent tout le monde », explique Hans Van Laer, responsable du marketing et de la recherche chez Ceusters.

Un taux d’inoccupation toujours en hausse

Alors que les pop-ups boostent le secteur de la vente, le taux d’inoccupation augmente cependant toujours dans les rues commerçantes belges. Au début de l’année, environ 12% des cellules commerciales étaient inoccupées. Les gestionnaires et exploitants des centres commerciaux essaient d’inverser la tendance au moyen de diverses initiatives, notamment au travers des boutiques éphémères.

Qu’il s’agisse des grandes villes comme Anvers, Bruxelles et Charleroi ou des plus petites comme La Louvière et Sint-Niklaas, personne n’y échappe : les magasins traditionnels éprouvent toujours plus de difficultés à garder la tête hors de l’eau. Au 1er janvier de cette année, 11,9% des cellules commerciales étaient inoccupées. À titre de comparaison, lors de l'éclatement de la crise économique en 2008, seulement 7,6% des surfaces commerciales étaient des cellules vides. « Remédier aux cellules commerciales inoccupées fait partie de nos principaux objectifs. Les commerces éphémères constituent une excellente solution, car ils créent des magasins à court terme alliant créativité et nouveauté. Ils se déclinent aussi sous tous les types et formats », explique Hans Van Laer.

Les centres commerciaux présentent globalement un taux d'inoccupation plus élevé en centre-ville qu’en périphérie. Selon les experts, c’est aussi une question d'accessibilité. « Le taux d’inoccupation croissant en centre-ville s’explique aussi par la difficulté d'accéder aux villes à cause du trafic routier ou par l’augmentation des redevances de stationnement. Beaucoup de commerçants souhaitent donc entamer le dialogue avec les pouvoirs locaux », ajoute Hans Van Laer.