Alors que les Hard discounters représentaient environ 15.000 magasins dans toute l’Europe dans les années 90, ils atteignaient déjà les 42.000 en 2017. Une expansion qui leur permet donc de gagner de plus en plus de terrain sur le sol européen, même si cette progression stagne depuis quelques années.

C’est en mettant en place de nouvelles sources de croissance, en s’adressant à un plus grand nombre d’acheteurs et en proposant un business modèle plus sophistiqué que ces magasins ont réussi à étendre leur part de marché.

Les marques A comme facteurs de croissance

Les meilleurs alliés de la croissance récente des discounters sont les marques A, qui ont fait leur apparition dans leur assortiment. Comment l’expliquer?

Selon des chiffres publiés par Nielsen, la croissance de l’ensemble des discounters européens, mêlant soft et hard discounters, atteint 8,8%. La moitié de cette croissance globale est générée par les marques A, qui ne détiennent pourtant que 30% des parts de marché des ventes que réalisent les hard et soft discounters européens, contre 70% pour les private labels. Une performance qui prouve à nouveau que l’arrivée de références de marques nationales au sein de l'assortiment des discounters, et particulièrement des hard discounters, est profitable aux deux parties.

Cette étude paneuropéenne confirme les conclusions déjà tirées de l'introduction en Belgique de marques nationales chez Lidl dans un premier temps, puis également chez Aldi. Si la taille des assortiments concernés reste limité, leur effet sur la croissance des enseignes de discount est établi, tout en générant pour les marques A des ventes "on top" de la situation préalable.