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Les États membres de l'Union européenne ont approuvé, contre toute attente, une version modifiée de la loi sur le devoir de diligence, qui rend les grandes entreprises responsables de la lutte contre l'exploitation et les atteintes à l'environnement dans leurs chaînes d'approvisionnement.
Après tout, la loi sur le devoir de diligence a fait mouche. Fin février, l'Allemagne, l'Italie et la France semblaient incapables d'accepter le nouveau règlement, mais, sous l'impulsion de la présidence belge, elles se sont tout de même ralliées à une version modifiée de la loi. La loi a un impact majeur pour les grandes entreprises européennes : elles doivent surveiller attentivement leurs chaînes d'approvisionnement mondiales pour des questions socialement et écologiquement sensibles telles que le travail des enfants, l'esclavage, l'exploitation et l'appauvrissement de la biodiversité. La Commission européenne y a travaillé pendant longtemps, en consultation avec les organisations de défense des droits de l'homme, les groupes de défense de l'environnement et les syndicats. La loi doit encore passer par le Parlement européen, qui devrait donner son approbation d'ici juin de cette année. Les nouvelles règles entreraient alors en vigueur à partir de 2027. L'Allemagne, la France et l'Italie s'étant montrées réticentes à accepter le texte initial mais un compromis a été trouvé. La loi s'applique désormais aux entreprises employant 1.000 personnes, au lieu de 500 comme envisagé initialement, et dont le chiffre d'affaires est d'au moins 450 millions d'euros. Selon l'ONG Corporate Justice, elle s'appliquerait ainsi à 5.500 entreprises européennes au lieu de 16.000. Le ministre de l'économie et de l'emploi, Pierre-Yves Dermagne (PS), a déclaré que la nouvelle législation serait introduite progressivement. Selon lui, le nombre d'entreprises belges sera limité à environ 40 d'ici 2027. D'ici 2029, environ 200 entreprises de notre pays seront soumises à ces règles. Il s'agira normalement de grandes entreprises alimentaires. Selon certains, Aldi, Unilever et L'Oréal, entre autres, soutiendraient la loi, mais le monde des affaires en Belgique et à l'étranger s'y oppose vivement, car elle entraînerait une énorme charge administrative.
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