Selon une enquête de la Fevia, Fédération de l'industrie alimentaire belge, un quart des entreprises actives dans l'alimentaire s'attendant à ce que leur chiffre d'affaires diminue. 

Le résultat s'explique par un contexte relativement compliqué pour de nombreuses entreprises alimentaires belges. Nous vous relations voici quelques jours une hausse globale du prix des denrées alimentaires. Selon la Fevia, certains prix sont jusqu’à 40 % plus élevés aujourd’hui par rapport à la même période en 2020. Cette explosion des prix est due à une baisse de l’offre sur le marché mondial, en partie à cause des conditions climatiques et des mauvaises récoltes, à des changements dans les habitudes de consommation suite à la crise du coronavirus et à une forte augmentation de la demande depuis le redressement progressif de l’économie. La Fevia explique que "plus de la moitié des entreprises alimentaires belges est ainsi confrontée à des pénuries ou à des délais de livraison plus longs." A cet approvisionnement s'ajoute notamment une augmentation du cout des emballages, du transport ou encore de l'énergie. 

"Nous demandons aux supermarchés une flexibilité"

L'étude de la Fevia explique que près de la moitié des entreprises alimentaires interrogées indiquent qu’elles ne seraient pas en mesure de répercuter cette augmentation des coûts de production sur leurs prix de vente, principalement parce qu’elles sont liées par des contrats annuels avec les supermarchés. Une enquête de la Banque nationale de Belgique révèle par ailleurs que les fournisseurs des entreprises alimentaires répercuteront quant à eux en grande partie l’augmentation de leurs coûts et le font d'ailleurs déjà en invoquant le "cas de force majeure". "Dans ces circonstances exceptionnelles, nous demandons donc à nos partenaires de la chaîne, et en particulier aux supermarchés, l’attention et la flexibilité nécessaires à l’égard de leurs fournisseurs de l’industrie alimentaire", déclare Bart Buysse, CEO de la Fevia.

Diminution du chiffre d'affaires

L’enquête de Fevia montre que les entreprises alimentaires belges sont plutôt pessimistes pour les prochains mois, même si elles se montrent optimistes quant à la future reprise économique. Selon l'étude de la Fevia, un quart des entreprises alimentaires s’attendent à ce que leur chiffre d’affaires diminue encore au cours des six prochains mois, par rapport à aujourd’hui. En outre, la moitié des entreprises alimentaires indiquent que leur rentabilité est moins bonne aujourd’hui qu’il y a six mois et qu’elle continuera de baisser au cours des six prochains mois. Le pessimisme est donc de mise à court terme. La Fevia explique que la liquidité pour certaines entreprises a par ailleurs été affectée par la crise du coronavirus.