Les créanciers essaient de racheter eux-même Hema, révèlent sur base anonyme les journaux néerlandais NRC et Het Financieele Dagblad. En échange, les créanciers seraient prêts à effacer trois cents millions d'euros de dettes.

A l'heure actuelle, Hema présente une dette d'environ 800 millions d'euros. Il s'agit d'un héritage d'une époque où la chaîne de grands magasins appartenait à la société de capital-investissement Lion Capital, qui a repris l'entreprise. La crise du coronavirus a frappé Hema encore plus de plein fouet. Les succursales à l'étranger ont en effet été fermées durant plusieurs semaines. Aux Pays-Bas, les magasins sont restés ouverts, mais les recettes ont chuté à la mi-mars après l'annonce des mesures de relance.

Selon le Financieele Dagblad, les créanciers sont des investisseurs professionnels, tels que les hedge funds anglo-saxons, qui ont emprunté quelque 600 millions d'euros. Ils craignent que les dettes de Hema soient si élevées que l'entreprise ne pourra jamais les rembourser. Les créanciers ont soumis leur proposition à la direction. S'ils acceptent ce plan, le propriétaire actuel, Marcel Boekhoorn, perdra la chaîne. Le milliardaire originaire de Bennekom, aux Pays-Bas, est propriétaire de Hema depuis l'automne 2018.

Hema a déjà annoncé mercredi que les chiffres annuels ne seront pour finir pas publiés cette semaine. La chaîne prétend faire usage d'une réglementation gouvernementale qui autorise un report maximal de cinq mois. Au départ, les chiffres annuels devaient être publiés ce mois de mars.